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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Des sanctions sportives puissantes

Les athlètes de la Russie et du Bélarus écopent à cause de leurs dirigeants qui ont envahi l’Ukraine

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AFP

2022-02-28T15:02:10Z
2022-03-01T04:29:58Z
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Des organisations sportives ont lancé un message fort lundi afin de dénoncer l’invasion de l’Ukraine par la Russie, alors que les athlètes russes et bélarusses vont écoper des décisions de leurs dirigeants en étant bannis de plusieurs compétitions.

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Moins d’une semaine avant l’ouverture des Jeux paralympiques à Pékin, le Comité international olympique (CIO) a recommandé à toutes les fédérations sportives internationales et aux organisateurs d’événements internationaux de bannir les athlètes et les officiels provenant de la Russie et du Bélarus. 

Le CIO a déclaré qu’il était nécessaire de « protéger l’intégrité des compétitions sportives mondiales, et ce, pour la sécurité de tous les participants. »

« La guerre actuelle en Ukraine place le Mouvement olympique devant un dilemme. Pendant que les athlètes de Russie et du Bélarus pourraient participer à des événements sportifs, plusieurs athlètes ukrainiens en seront privés en raison des attaques sur leur pays », a-t-on mentionné.

En après-midi, le Comité olympique canadien (COC) a emboîté le pas, se disant « horrifié par les événements de la dernière semaine ».

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La décision a ouvert la voie à la FIFA, l’instance dirigeante du soccer, d’exclure la Russie de la Coupe du monde avant les matchs de qualification du 24 mars. La Pologne avait déjà refusé de jouer son match prévu contre les Russes.

Quel sort réservé à Ovechkin ?

On ignore pour l’instant comment cette décision du CIO affectera les joueurs de hockey russes de la LNH et les joueurs de tennis, y compris le nouveau numéro 1 mondial, Daniil Medvedev, dans les tournois du Grand Chelem, de l’ATP et de la WTA en dehors de l’autorité de la Fédération internationale de tennis.

Le tennisman Andrey Rublev, le joueur de hockey Alex Ovechkin ou le cycliste Pavel Sivakov ont clairement énoncé leur opposition à la guerre engagée par leur pays. Ils sont désormais menacés de devoir en payer un prix professionnel élevé si leurs fédérations suivent les recommandations du CIO. 

Svitolina menace de se retirer

Opposée à la Russe Anastasia Potapova au premier tour du WTA 250 de Monterrey, au Mexique, l’Ukrainienne Elina Svitolina a déclaré lundi qu’elle se retirerait du tournoi si la WTA et les instances du tennis ne prenaient pas une position claire.

« Je ne jouerai pas à Monterrey ni aucun match face à une joueuse russe ou biélorusse tant que nos organisations n’auront pas pris la décision nécessaire », a-t-elle expliqué sur ses réseaux sociaux, citée par le quotidien sportif français L’Équipe. 

Elle attend que les recommandations du CIO soient suivies, c’est-à-dire que les athlètes concourent sous bannière neutre, sans hymne ni drapeau national.

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Svitolina a ajouté ne « pas blâmer les sportifs russes ». 

« Je veux rendre d’ailleurs hommage à tous les athlètes, et spécialement les Russes et Biélorusses qui ont pris courageusement position contre cette guerre. Leur soutien est essentiel », a-t-elle ajouté.

Deux compatriotes aussi

Svitolina n’est pas la seule joueuse ukrainienne à déplorer l’absence de réaction de la WTA face à l’invasion russe. Ses compatriotes Marta Kostyuk (54e raquette mondiale) et Lesia Tsurenko (127e) se sont également manifestées sur les réseaux sociaux. 

« Nous, joueuses ukrainiennes, voudrions exprimer notre grande surprise et notre déception devant le manque de réaction face à la situation dans notre patrie, écrivent-elles. Nous demandons à la WTA de condamner immédiatement le gouvernement russe et de se retirer de tous les tournois prévus en Russie. »

Bannis à Edmonton

La Fédération internationale de hockey sur glace a annoncé que la Russie et le Bélarus étaient bannis de toute compétition internationale jusqu’à la fin du mois d’août.

Cette décision fait en sorte que les joueurs russes ne participeront pas au Championnat mondial de hockey junior qui avait été annulé en décembre dernier à Edmonton et qui doit être repris en août au même endroit. 

Ce tournoi annuel, qui devait avoir lieu en Russie l’an prochain, sera aussi délocalisé.

Ces mesures soulèvent des questions quant au statut des joueurs d’origine russe et biélorusse qui évoluent actuellement dans la Ligue canadienne de hockey (LCH).

Une rencontre est prévue d’ici la fin de la semaine afin de discuter de la suite des choses, a indiqué Maxime Blouin, porte-parole de la LHJMQ.

– Avec Louis Butcher et Kevin Dubé, Le Journal de Québec

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