La Russie privée de millions de dollars
Deux événements sportifs majeurs ont été retirés à la Russie, dont une finale de soccer qui sera jouée à Paris
Le Journal, AFP
En réponse aux attaques perpétrées en Ukraine, la Russie sera dépouillée de ses deux principaux événements sportifs de l’année, la finale de la Ligue des champions de l’UEFA et le Grand Prix de Formule 1 de Sotchi, ainsi que les millions de dollars en retombées économiques qu’ils engendrent.
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Et les sanctions des plus grandes instances sportives internationales ne devraient pas s’arrêter là. Le Comité international olympique (CIO) a exhorté aujourd'hui toutes les fédérations à annuler ou à délocaliser les événements prévus en Russie ou au Bélarus, ce dernier pays ayant facilité l’invasion de l’Ukraine.
De plus, le CIO a demandé que les drapeaux de la Russie et du Bélarus ne soient pas hissés lors de compétitions sportives internationales.
Il souhaite aussi que l’hymne national de ces deux pays ne soit pas joué.
Il s’agit d’un durcissement de ton par rapport à sa sortie de la veille, alors que le CIO s’en était tenu à condamner l’attaque et le bris, par la Russie, de la trêve olympique, qui devait se poursuivre jusqu’au terme des Paralympiques, le 13 mars.
Mais la majorité des grandes fédérations sportives n’ont pas attendu son appel avant d’agir.
Comme prévu, la présentation de la finale de la Ligue des champions, qui met aux prises les deux meilleurs clubs de soccer d’Europe, a été retirée à Saint-Pétersbourg, ce matin.
C’est plutôt le Stade de France, à Paris, qui accueillera le 28 mai ce match ultime regardé par des centaines de millions de personnes à travers le monde.
« Dommage », dit le Kremlin
Le Kremlin a rapidement réagi à cette délocalisation, mais ses propos furent somme toute laconiques.
« Dommage » que la Russie soit privée de cette compétition, a dit le gouvernement, puisque « Saint-Pétersbourg aurait pu fournir les conditions idéales à la tenue d’un tel festival de soccer ».
L’UEFA a aussi décidé que tous les matchs internationaux à domicile des équipes ou des sélections de l’Ukraine et de la Russie seront organisés sur terrain neutre « jusqu’à nouvel ordre », face à « l’aggravation de la situation sécuritaire en Europe ».
Le promoteur de la F1, Formula One, a pour sa part choisi d’annuler aujourd'hui le Grand Prix de Sotchi, qui devait se dérouler du 23 au 25 septembre, jugeant qu’il était « impossible » de l’organiser « dans les circonstances actuelles ».
Juste des Russes
Il en va de même pour la Fédération internationale de ski, qui a tiré un trait sur toutes ses compétitions devant avoir lieu en sol russe jusqu’à la fin de la saison.
Une décision prise après les épreuves de ski cross de la Coupe du monde de Sunny Valley, qui se tenaient en Russie aujourd'hui.
Elles se sont déroulées avec comme seuls compétiteurs des athlètes locaux, les étrangers ayant choisi de se retirer.
De gros commanditaires
Mais malgré cette importante vague d’annulations depuis deux jours, semble-t-il que la Russie de Vladimir Poutine n’ait pas fini de passer au couperet.
L’UEFA n’a pas encore décidé ce qui adviendrait de son partenariat commercial avec le géant de l’industrie gazière Gazprom, l’un de ses principaux commanditaires.
L’équipe de soccer anglaise Manchester United, elle, a déjà annoncé mettre fin à son association avec la compagnie aérienne russe Aeroflot.
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