Le cinéaste Wes Anderson se moque de Donald Trump et de son projet d’imposer des tarifs douaniers de 100% sur les films produits à l’étranger


Maxime Demers
Le cinéaste Wes Anderson a profité de son passage au Festival de Cannes pour tourner en dérision l’idée de Donald Trump d’imposer des droits de douane de 100% sur les films tournés à l’extérieur des États-Unis.
«C’est fascinant, car je n’avais jamais entendu parler de tarifs de 100%», a soufflé le réputé réalisateur américain pendant la conférence de presse de son nouveau film, The Phoenician Scheme, en compétition à Cannes.
«Je ne suis pas un expert en économie, mais j’ai l’impression que cela signifie qu’il va prendre tout l’argent. Mais qu’est-ce qu’on obtient, nous, ensuite? C’est donc un peu compliqué pour moi. Peut-on retenir le film à la frontière? Il n’est pas expédié de cette façon! Je ne sais pas trop comment ça peut fonctionner. J’attends de voir les détails!»
Connu pour ses comédies fantaisistes L’Hôtel Grand Budapest, La famille Tenenbaum et Moonrise Kingdom, Wes Anderson a tourné la majorité de ses films à l’extérieur des États-Unis et particulièrement en Europe.

Rappelons que Donald Trump a fait trembler le monde du cinéma mondial il y a deux semaines en annonçant son intention de d’imposer des droits de douane de 100% sur les films tournés à l’extérieur des États-Unis afin, dit-il, de ramener la production cinématographique aux États-Unis. L’annonce du président américain ne précisait pas comment ou quand les taxes seraient appliquées.
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Trump a aussi tempéré sa position quelques jours plus tard en disant qu’il «ne cherchait pas à nuire à l’industrie» et qu’il voulait plutôt «l’aider». Il a souligné qu’il allait bientôt rencontrer des représentants de l’industrie pour discuter des mesures qu’il compte prendre.