Menaces, offensive, mutinerie, volte-face... Le chef de la milice Wagner Evguéni Prigojine a-t-il réussi à convaincre le maitre du Kremlin à apporter des changements au sein du ministère de la Défense? Les prochaines heures seront déterminantes.

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En entrevue sur les ondes de LCN, la correspondante de guerre Anne Nivat croit que les plaques vont bouger dans les prochaines heures.

«Pour le moment, il [Prigojine] le [Poutine] soutient encore, mais à quel prix? Il a sans doute reçu des garanties dans ces négociations des dernières heures qu’il ne serait pas la proie du parquet de Moscou [...] nous avons quand même un flou étonnant et qui sera intéressant de suivre sur les décisions qui vont être prises par le Kremlin», dit-elle.

«Est-ce que Vladimir Poutine va se débarrasser de son ministre de la Défense et de Guerassimov, le chef de l’État-major, qui sont les deux ennemis jurés d’Evguéni Prigojine.»

À quoi s’attendre dans les 24 prochaines heures?

L’affront du chef de Wagner envers le Kremlin laissera des conséquences, alors que des infrastructures et du matériel militaire ont été endommagés ou détruits par les hommes de Prigojine.

«[Prigojine] a quand même affaibli Vladimir Poutine [...] [Cela] montre la fragilité de la structure politique qui est celle créée par Vladimir Poutine [...] Les Russes, aujourd’hui, qui étaient absolument perplexes face à ce qu’il se passait, se rendent bien compte [...] [que] Vladimir Poutine n’est plus tout à fait seul à décider et qu’il est obligé de prendre en compte l’opinion de Prigojine», a-t-elle témoigné.

La présence omniprésente du patron de Wagner en Ukraine et sur les médias sociaux contribue à augmenter sa notoriété dans l’espace public russe.

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