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L'article provient de Le Journal de Québec
Éducation

Palmarès des cégeps du Journal: le Cégep de Jonquière trône au sommet

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2021-02-13T05:00:00Z
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Le Cégep de Jonquière est l’un des établissements qui se démarquent le plus cette année dans le Palmarès des cégeps du Journal, où il occupe le haut du pavé dans plusieurs classements.

La nouvelle mouture de cet exercice met en valeur les collèges qui surpassent les attentes en matière de diplomation, établies en fonction de la force scolaire des étudiants à l’arrivée au collégial.

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Le Cégep de Jonquière se retrouve en tête dans la grande majorité des programmes répertoriés dans le palmarès, ce qui représente tout un tour de force.

Le directeur général de l'établissement, Raynald Thibeault, refuse toutefois de bomber le torse. «Je suis fier du travail qui se fait ici, mais tous les directeurs de cégep pourraient dire la même chose, peu importe leur place dans le classement», tient-il à préciser d’entrée de jeu. 

M. Thibeault est convaincu qu’en matière de réussite, «c’est dans la classe que ça se passe». Les enseignants, soucieux d’adapter leurs méthodes pédagogiques selon les besoins de leurs étudiants, sont à l’affût des meilleures pratiques à ce chapitre.

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Photo courtoisie, Cégep de Jonquière
Photo courtoisie, Cégep de Jonquière

Le travail de collaboration avec les autres équipes est aussi important, ajoute M. Thibeault. «C’est d’abord le travail des enseignants, mais aussi de l’ensemble du personnel», dit-il.     

Nouveaux étudiants

Au Cégep de Jonquière, une attention particulière est portée aux étudiants qui franchissent les portes de l’établissement pour la première fois.      

  • Écoutez la journaliste Daphnée Dion-Viens en entrevue à QUB radio ici:   

Dans le cadre du programme PAR (qui signifie «Première année réussie»), tous les étudiants de première année ont un «enseignant-pivot» qui agit comme «porte d’entrée» pour obtenir du soutien en cas de besoin.

L’objectif: dépister le plus rapidement possible les étudiants qui vivent des difficultés.

Plutôt que d’attendre que l’étudiant tire la sonnette d’alarme, l’enseignant-pivot tente d’aller «au-devant» des problèmes en orientant rapidement l’étudiant vers des services de soutien.

Photo courtoisie, Cégep de Jonquière
Photo courtoisie, Cégep de Jonquière

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, ce programme a d’ailleurs été bonifié.

S’il est difficile d’affirmer avec certitude que l’initiative a un impact majeur sur la réussite des étudiants, M. Thibeault est convaincu «que ça ne peut pas nuire».   

  • Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Sébastien Ménard, rédacteur en chef et éditeur du Journal de Québec, sur QUB radio:   
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Un apprentissage collé à la réalité

Dans ce cégep d’environ 3000 étudiants, les jeunes ont aussi l’occasion de se former grâce à différentes initiatives qui les plongent rapidement dans la réalité du marché du travail. «C’est une approche qui est instaurée depuis très longtemps, ici», indique le directeur général.

L’agence de publicité Embryo permet aux étudiants d’offrir leurs services à des entreprises en démarrage. Le scénario est le même pour les étudiants en administration et comptabilité, avec l’entreprise-école Tango.

Photo courtoisie, Cégep de Jonquière
Photo courtoisie, Cégep de Jonquière

En génie mécanique, les étudiants ont la possibilité d’être jumelés avec des gens du milieu, alors que le service de garde du cégep permet aux étudiants en éducation à l’enfance de côtoyer les tout-petits au quotidien. 

La vie étudiante, particulièrement dynamique, fait aussi du Cégep de Jonquière un «milieu de vie tissé serré», ajoute Raynald Thibeault, qui tient à souligner l’importance de tous les cégeps répartis aux quatre coins de la province.

«Avoir accès à l’enseignement supérieur à un coût abordable, dans toutes les régions du Québec, c’est une fichue de bonne idée», lance-t-il.

Une région qui réussit à faire diplômer ses cégépiens                  

Le Cégep de Jonquière n’est pas le seul de sa région à se démarquer. D’autres établissements du Saguenay–Lac-Saint-Jean occupent eux aussi le haut du pavé dans la grande majorité des classements. 

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De manière générale, les collèges d’Alma, de Chicoutimi et de Saint-Félicien se retrouvent dans les premières positions des classements à au moins deux occasions chacun.

En sciences humaines, trois des cinq premiers rangs sont occupés par des cégeps du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Michel Perron, sociologue de l’éducation, n’est pas étonné de ce constat. «La région travaille depuis de nombreuses années sur la réussite, tant au secondaire qu’au collégial», affirme-t-il. 

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est d’ailleurs l’une des régions où le taux de diplomation au secondaire est parmi les plus élevés de la province, ce qui a forcément un impact sur la réalité au collégial, précise cet expert.

Mobilisés depuis 25 ans

Dans cette région, la mobilisation entourant la réussite ne date pas d’hier. 

Il y a 25 ans, plusieurs acteurs régionaux se sont réunis pour lutter contre le décrochage scolaire. «J’étais convaincu qu’on pouvait faire la différence si tout le monde mettait l’épaule à la roue», raconte M. Perron, qui est cofondateur du Conseil régional de prévention de l’abandon scolaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CREPAS), créé en 1996.

L’organisme poursuit toujours ses activités de concertation et de collaboration entre les différents acteurs régionaux, appuyées par la recherche, afin de faire diplômer davantage de jeunes.

M. Perron précise toutefois que cette mobilisation n’est qu’un des éléments permettant d’expliquer le succès de la région. «Il y a aussi tous les efforts faits par les établissements, il ne faut pas l’oublier», dit-il.

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