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Le camp d’orientation d’Équipe Canada s’ouvre à Calgary: oui, Nick Suzuki mérite sa place sur l’équipe olympique

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Photo portrait de Jonathan Bernier

Jonathan Bernier

2025-08-25T23:00:00Z
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Moins de six mois nous séparent du tournoi de hockey olympique. Dans le but de jeter les bases de leur quête de la médaille d’or, les dirigeants d’Équipe Canada ont convié 42 joueurs à son camp d’orientation.

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De ce groupe, 26 attaquants, dont Nick Suzuki, se présenteront à eux, à Calgary, à compter de demain. Aucune décision ne sera prise au terme de ces trois jours, mais on peut tout de même se poser la question suivante: Nick Suzuki peut-il se tailler une place au sein de l’équipe olympique canadienne?

Assurément, mais ça ne sera pas une mince tâche.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

«C’est la formation la plus difficile à percer au hockey, mais j’embrasse le défi», a lancé l’Ontarien, la semaine dernière, lors d’un tournoi de golf caritatif.

D’abord parce que tous les joueurs qui ont représenté le pays à la Confrontation des 4 Nations ont également reçu un carton d’invitation. Évidemment, ça ne garantit pas une place, mais puisque l’équipe a raflé les grands honneurs, et que le groupe de décideurs est le même, ces joueurs partent avec une légère longueur d’avance.

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Pour les fins de l’exercice, jetons un coup d’œil à la formation qui a vaincu les Américains en grande finale.

La ligne du centre sera particulièrement difficile à percer. Connor McDavid et Nathan MacKinnon sont indélogeables. Leur place a déjà été confirmée, tout comme celles de Sidney Crosby, Brayden Point et Sam Reinhart.

Sam Bennett a profité de cette compétition et des séries éliminatoires du printemps suivant pour faire la preuve que son niveau de compétitivité augmente à la même vitesse que l’enjeu.

Le poste d’Anthony Cirelli est celui que pourrait viser Suzuki. Les deux ont un style de jeu similaire. Oui, le travail défensif de l’attaquant du Lightning est plus reconnu – il a été finaliste pour le trophée Selke –, mais Suzuki a une touche offensive nettement plus incisive. Cirelli n’a jamais récolté plus de 59 points en une saison. Suzuki vient d’en connaître une de 89.

Cela dit, Jon Cooper étant l’entraîneur-chef de la formation canadienne (et Julien BriseBois, l’adjoint au directeur général), il risque de préférer faire confiance à un joueur qu’il voit évoluer sous ses yeux depuis sept ans.

Sur les ailes

C’est sur les ailes que Suzuki pourrait trouver refuge, même si le flanc droit ne devrait pas trop bouger avec Point, Reinhart, Mitch Marner et Seth Jarvis.

À gauche, Mark Stone et Brad Marchand se font vieillissants. Parfois, on a l’impression qu’ils tiennent par un fil. Surtout Stone.

Photo Martin Chevalier
Photo Martin Chevalier

Même si, en tant que droitier, il devait jouer sur son côté faible, Nick Suzuki est suffisamment habile et intelligent pour se débrouiller dans cette situation. Et l’état-major de l’équipe canadienne n’a aucun problème à utiliser ses attaquants du côté inversé. Stone, justement, l’a fait en février. Tout comme Reinhart.

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Évidemment, Suzuki n’est pas le seul joueur ignoré pour cette compétition à vouloir forcer la main des décideurs. Certains sont d’avis que Tom Wilson pourrait décrocher un poste. Le colosse des Capitals est certainement un modèle d’intensité sur l’échec avant, il rend les défenseurs adverses nerveux. Par contre, son style, parfait pour le hockey de la LNH, particulièrement en séries éliminatoires, serait possiblement nuisible au Canada, dans un hockey international toujours de plus en plus frileux.

Connor Bedard, Macklin Celibrini, Quinton Byfield et Wyatt Johnston seront également présents à Calgary. Le talent de ces jeunes loups est indéniable. Surtout dans le cas des deux premiers. Toutefois, on peut se demander si ces invitations ne visent pas, surtout, à leur offrir une expérience.

Considérant le bassin de talents canadiens, les amener à cette compétition serait peut-être un peu prématuré. Préparer la jeunesse? Non. Ça, c’est davantage le rôle du Championnat mondial qui se tient, année après année, au mois de mai.

L’aide de St-Louis

Puisqu’aucune décision ne sera prise au terme de ces trois jours, le début de saison pèsera lourd dans la balance lorsque viendra le temps d’assembler les derniers morceaux du casse-tête quelque part au mois de janvier.

L’utilisation que fera Martin St-Louis de son capitaine pourrait l’aider dans cette quête. Suzuki a connu la saison de sa carrière, l’an dernier, en étant souvent utilisé sur les deux unités de l’attaque massive.

En substituant sa présence sur l’une de ces deux vagues pour du temps de jeu sur l’une des deux unités d’infériorité numérique, Suzuki pourrait rappeler qu’il est un joueur capable d’évoluer dans toutes les situations.

Déjà qu’il est un athlète aussi fiable quand vient le temps de protéger une avance que quand l’allure du match commande d’aller chercher un gros but.

Jouer à court d’un homme de façon régulière, il l’a déjà fait, mais c’est toujours bon de rafraîchir les mémoires.

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