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L'article provient de TVA Nouvelles
Société

Le bilinguisme empire la pénurie de médicaments pour enfants au Canada, selon un média anglo

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Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 Heures

2022-11-10T19:32:31Z
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Le bilinguisme canadien serait à blâmer − en partie du moins − pour la pénurie de Tylenol et d’Advil pour enfants qui sévit d'un océan à l'autre, selon le Toronto Star. Sur les réseaux sociaux, ce blâme ne passe pas, tant chez les anglophones que chez les francophones.

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Écoutez le segment Tout savoir en 24 minutes avec Alexandre Moranville-Ouellet sur QUB radio :

«Au Canada, la pénurie de Tylenol et d’autres médicaments contre la douleur et la fièvre pour les enfants s’aggrave — et l’un des facteurs qui contribuent à la crise semble être l’exigence d’étiquettes bilingues», a écrit le quotidien ontarien sur les réseaux sociaux.

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La twittosphère s’est vite enflammée, tant dans la langue de Shakespeare que celle de Molière.

«J’ai une imprimante qui peut faire des autocollants et même moi je pourrais traduire une étiquette Tylenol. Come on», a écrit l'ancien journaliste du Globe and Mail, Les Perreaux.

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Certains vont jusqu'à parler de francophobie.

Que se passe-t-il vraiment?

En entrevue à QUB Radio, le président de l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires, Benoit Morin, racontait que la pénurie s'explique par le fait que plusieurs parents ont fait des réserves de médicaments récemment.

Dans les derniers mois, après près de trois ans de pandémie, la transmission de virus s’est accrue chez les enfants, comme le virus respiratoire syncytial (VRS), ce qui a suscité des inquiétudes dans les familles. 

En octobre, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclo, affirmait ne pas fermer la porte à d’éventuelles livraisons de médicaments de l’étranger, malgré l’absence de français sur les étiquettes.

«L’enjeu de faire venir des médicaments de l’étranger qui ne sont pas correctement étiquetés dans les deux langues officielles doit être traité correctement pour protéger la santé et la sécurité des gens qui auraient besoin d’utiliser ces médicaments», disait-il.

Le ministre Jean-Yves Duclos
Le ministre Jean-Yves Duclos Photo d'archives, Stevens LeBlanc

La semaine dernière, Santé Canada annonçait avoir commencé à autoriser l’ibuprofène (Advil) en provenance des États-Unis. L'organisme autorisera bientôt l’approvisionnement d'acétaminophène (Tylenol) en provenance de l'Australie pour usage hospitalier seulement, rapportait la CBC.

Les médicaments importés doivent tout de même respecter les normes sanitaires canadiennes, a précisé l’agence gouvernementale. 

COURTOISIE/PFIZER
COURTOISIE/PFIZER

Quant à la distribution dans les pharmacies, Santé Canada a indiqué au Toronto Star qu’elle «continue de travailler avec les fabricants sur d’autres propositions d’importation de produits étrangers qui seraient mis à la disposition des pharmacies communautaires et des consommateurs».

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