Le baiser controversé d’une judoka italienne et sa copine à Paris choque

Le baiser échangé par la judoka italienne Alice Bellandi et sa partenaire après sa victoire aux Jeux olympiques de Paris, devant la première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni, qui assistait au combat dans les gradins, a enflammé les réseaux sociaux.

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Pour célébrer sa médaille d’or en judo jeudi dernier, Alice Bellandi s’est lancée vers les estrades pour embrasser sa petite-amie, Jasmine Martin. 

L’événement, plutôt banal aux yeux de bien du monde, est devenu viral, notamment parce que la première ministre de l’Italie, connue pour ses prises de position homophobes, se trouvait dans les gradins. 

Giorgia Meloni est arrivée quelques secondes avant que l’athlète de 25 ans ne s’élance sur le tatami pour son combat pour la médaille d’or en judo dans la catégorie des moins de 78 kilogrammes, contre l’Israélienne Inbar Lanir.

Elle a été vue se précipitant dans l’arène surplombant la tour Eiffel avec ses conseillers et ses gardes du corps, portant un t-shirt «Italia».

Lorsque l’athlète a été déclarée vainqueure, la dirigeante s’est levée d’un bond pour applaudir à tout rompre. Giorgia Meloni a même félicité la judoka après sa victoire, en mentionnant qu’elle «avait un beau sourire et que ses yeux étaient en feu».

Des politiques anti-LGBTQ+

Le baiser a toutefois suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, dont plusieurs à la défense de la médaillée d’or. 

«C’est un or rempli d’amour. Je suis désolée que ce baiser soit perçu comme quelque chose d’extraordinaire, c’est de l’amour», a souligné Alice Bellandi à la chaîne de télévision sportive italienne Rai Sport. 

Depuis son élection en 2022, la première ministre italienne et son gouvernement d’extrême droite tentent d’imposer une politique ultraconservatrice, notamment à l’égard des couples de même sexe. 

Avec un programme résumé par «Dieu, patrie, famille», ils ne croient qu’en la famille créée par un homme et une femme. 

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La procréation assistée, par exemple, n’est légale que pour les couples hétérosexuels. 

En juillet 2023, le gouvernement a même chargé un tribunal d’effacer le nom de la mère non biologique des certificats de naissance de 33 enfants de parents de même sexe, nés d’une procréation médicalement assistée (PMA) à l’étranger. 

Selon l’association ILGA-Europe, qui établit pour 49 pays un pourcentage de «respect» des droits des personnes LGBT+, l’Italie atteint à peine les 25%, loin derrière Malte (la championne avec 89%), l’Espagne (74%) ou la France (63%).