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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

L’autrice de «STAT» était triste en écrivant la mort de deux de ses personnages

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Photo portrait de Guillaume Picard

Guillaume Picard

2025-01-09T20:57:24Z
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C’est pour «surprendre» les téléspectateurs et nourrir les intrigues de sa quotidienne STAT que Marie-Andrée Labbé a tué deux personnages coup sur coup. Mais il ne faut pas croire qu’elle y a pris plaisir. La tâche a même été plutôt difficile.

Après une semaine mouvementée au cours de laquelle le public a été secoué par la mort du psychiatre Philippe Dupéré (Patrick Labbé) et de la travailleuse sociale Delphine Martin (Virginie Ranger-Beauregard), l’autrice n’a pas caché avoir eu de la peine en écrivant les épisodes diffusés cette semaine.

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Le comédien Patrick Labbé, dont le personnage a été éliminé de «STAT» à la surprise générale.
Le comédien Patrick Labbé, dont le personnage a été éliminé de «STAT» à la surprise générale. Photo fournie par RADIO-CANADA

Sur les réseaux sociaux, les réactions ont fusé après la disparition de ces deux personnages qui étaient présents depuis les débuts de la quotidienne, de nombreux fidèles de STAT étant déçus de les perdre d’un seul coup.

«Moi aussi j’ai eu de la peine. J’ai écrit ça et ma blonde se demandait si j’allais m’en sortir. J’étais triste [...]. Pour moi, c’était aussi un défi d’écriture», a dit Marie-Andrée Labbé jeudi.

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«Je savais que ça allait faire de la peine, mais mon objectif d’écriture, surtout, c’est de raconter une bonne histoire. Je voulais vraiment voir ce que ça peut donner quand une équipe doit gérer sa propre peine, puis en même temps être dans le feu de l’action dans l’hôpital.»

La comédienne Virginie Ranger-Beauregard.
La comédienne Virginie Ranger-Beauregard. Photo Agence QMI, JOËL LEMAY

À la fin de la deuxième saison, Marie-Andrée Labbé avait envisagé la possibilité d’éliminer au moins un personnage, avant de se raviser.

«Je ne le sentais pas, puis quand je ne le sens pas, je ne le fais pas. Là je le sentais, je savais que ça s’en venait. L’objectif c’est de surprendre les gens. [...] C’est crève-cœur, oui, ça crée des émotions, ça bouscule les choses. Je trouvais ça quand même intense d’en tuer deux», a-t-elle ajouté, disant toutefois être enchantée par le travail des comédiens ayant eu à interpréter la perte de deux collègues et amis.

«Tous les personnages m’habitent, je les aime vraiment fort, alors oui c’est un deuil.»

Un moment difficile aussi pour Suzanne Clément 
Photo fournie par RADIO-CANADA
Photo fournie par RADIO-CANADA

La vedette de STAT, Suzanne Clément, a souligné de son côté: «C’est sûr que c’est dur pour l’équipe de perdre deux bons joueurs, deux excellents acteurs. On le sait, on leur a envoyé tout l’amour possible. C’est sûr que c’est plate à vivre».

Tant Virginie Ranger-Beauregard que Patrick Labbé ont exprimé vivre un deuil dans des entrevues au Journal de Montréal. Patrick Labbé s’est même excusé après avoir raconté au quotidien être dans l’incompréhension depuis qu’il avait su qu’il quitterait l’équipe avec laquelle il aura tourné pendant trois saisons, déplorant perdre du jour au lendemain une certaine stabilité.

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«Que [Patrick] soit triste de quitter, je le sais et je le comprends, je suis à la même place que lui. Je suis triste qu’il quitte aussi. Ce n’était pas dans une volonté de se débarrasser de gens. En ce moment, peut-être que Patrick ne le voit pas comme ça, mais c’est même un honneur, dans le sens où on ne fait pas disparaître un personnage qui n’est pas aimé, sinon ça n’a pas d’impact. Ça souligne aussi la qualité de son travail.»

Marie-Andrée Labbé voulait que le chirurgien Steve Jolicoeur (Marc Beaupré) soit impliqué dans la mort de Philippe – il lui a transpercé une artère du cou avec un stylo –, mais, selon elle, «Delphine ne pouvait pas être tuée par Steve, car elle avait déjà une condition et médicalement c’était plus intéressant».

Marie-Andrée Labbé n’a pas parlé récemment aux deux comédiens.

«Quand c’est arrivé, Patrick et moi avons communiqué par courriel et ça avait l’air très correct. Et Virginie l’a bien dit que c’est triste, mais que ça fait partie du métier», a souligné l’autrice, qui a annoncé jeudi que STAT passerait d’un format quotidien à un format hebdomadaire dès septembre 2025.

La seule fois où Marie-Andrée Labbé avait tué un personnage depuis le début de sa carrière d’autrice, c’était dans Sans rendez-vous. Rachid Badouri, le concierge de la clinique de santé sexuelle de la série, avait un conflit d’horaire, ce qui n’était pas le cas pour Patrick Labbé et Virginie Ranger-Beauregard.

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