Laura Stacey digère mal la défaite: «Ça fait mal»
La Victoire s’incline 3 à 2 contre la Charge d’Ottawa dans le premier match de la demi-finale


Dave Lévesque
Ce n’est pas tant la défaite que la manière qui a fait mal à la Victoire jeudi soir et c’était évident lors des points de presse d’après-match.
• À lire aussi: Plombée par un manque d'opportunisme: La Victoire échappe le premier match
«J’ai dû prendre une grande respiration avant d’entrer ici parce que ça fait mal, a reconnu Laura Stacey. Mais s’il y a du positif à tirer de ce match, c’est que même si nous n’avons pas été à notre meilleur, nous avons été dans le coup et nous avons obtenu plus de tirs qu’elles. Si nous pouvons amener notre meilleur jeu pendant 60 minutes, ça va faire peur.»
Ce qui fait encore plus mal, c’est que la Victoire n’a encore jamais remporté un match éliminatoire en deux saisons dans la LPHF. Elle a subi quatre revers par un écart d’un but.
«Ce ne sont que des faits, a répondu Kori Cheverie. Nous devons gagner un match et si nous nous attardons à ce qui s’est produit dans le passé, nous n’irons pas très loin.»

Des erreurs, des leçons
«Collectivement, nous n’avons pas connu notre meilleur match, a ajouté Cheverie. Nous n’avons pas suivi certains éléments de notre plan de match et nous avons commis des erreurs mentales.»
«Nous avons été en mesure de freiner Ottawa dans certains aspects du jeu, je ne crois pas que nous devons changer notre plan de match dimanche. Il s’agit surtout d’erreurs mentales et ça provient essentiellement de bonnes intentions.»
La Victoire semble donc déterminée à corriger le tir en vue de la deuxième rencontre.
«Il y a des leçons à tirer de ce match», a convenu Laura Stacey.
Parmi celles-ci, il y a la finition en zone adverse qui est à améliorer.
«J’ai aimé la quantité de tirs que nous avons obtenus et les chances de marquer qui ont été générées, mais l’exécution doit être meilleure», a soutenu Kori Cheverie.

Pression
Au nombre des erreurs, il y a le jeu qui a mené au but vainqueur de la Charge, en troisième période.
«Nous pressions, nous créions des chances bas dans leur zone, ça fait mal d’accorder ce but. Nous avons eu des chances, nous devons les convertir», a résumé Stacey.
Mais tout n’est pas à jeter puisque la Victoire a marqué deux fois en autant d’avantages numériques. Chacune des deux unités d’avantage numérique a par ailleurs marqué.
«Les unités spéciales sont très importantes dans les séries, c’est important pour nous d’avoir pu marquer deux fois en avantage numérique et c’est un point de ralliement pour le prochain match», a soutenu Stacey.

Triomphe sobre
Dans le camp ottavien, le triomphe était très sobre.
«Elles ont eu une très bonne saison et nous avons beaucoup de respect pour elles, mais l’équipe qui se présente le mieux l’emporte», a résumé Brianne Jenner.
En remportant cette première rencontre, la Charge prend l’avantage de la glace, mais personne ne s’en est pété les bretelles.
«Je ne pense pas que ça change grand-chose, a soutenu Jenner. Nous voulions avoir un bon départ, nous avons fait de bonnes choses, mais il y a des corrections à apporter.»
Une des règles innovantes de la LPHF permet à l’équipe qui a fini au premier rang à l’issue de la saison régulière de choisir son adversaire entre l’équipe de la troisième place et celle de la quatrième. La Victoire a ainsi opté pour Ottawa, qui a terminé troisième et contre qui elle a remporté quatre matchs sur six en saison régulière.
«C’est plus une histoire pour les médias», a soutenu l’entraîneuse Carla MacLeod.
