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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Lauberivière: des voisins «fatigués» par les débordements déposent une pétition et des photos

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Photo portrait de Jean-Luc Lavallée

Jean-Luc Lavallée

2022-06-21T01:39:33Z
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Des voisins du refuge pour itinérants Lauberivière, dans le quartier Saint-Roch, ont lancé un nouveau cri du cœur et déposé une pétition et des clichés troublants à l’hôtel de ville, lundi, demandant aux autorités d’agir et de mettre fin aux débordements.

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«Nous sommes quotidiennement confrontés à des préjudices: par exemple, nous avons été confrontés à de l’urine sur les murs de nos immeubles, excréments humains sur les trottoirs ou les parvis. Côté comportement, nous avons eu droit à des séances de masturbation et de fellation en plein jour», lit-on dans le document déposé lundi soir.

Au-delà des méfaits, les signataires disent assister, tous les jours, à des transactions de drogues et à des beuveries «à toute heure du jour et de la nuit», à l’extérieur du refuge, dans les lieux publics avoisinants. Les crises psychotiques et autres problématiques de santé mentale ne sont pas adéquatement prises en charge, critiquent-ils.  

La pétition – signée par 17 résidents ou commerçants du secteur – vise à la fois le maire de Québec, Bruno Marchand, le ministre provincial de la Santé, Christian Dubé, et le PDG du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Guy Thibodeau.  

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Une «tombola de nuisances»

C’est l’avocat François Leduc, dont le bureau est situé au carré Lépine, qui s’est fait le porte-voix des signataires lors de la séance du conseil municipal. Il a dit vouloir mettre fin à la «tombola de nuisances publiques» subie depuis l’ouverture du nouveau refuge, il y a environ 15 mois.  

«Ça prend des soins, pas des joints pour les personnes intoxiquées qui tournent autour de Lauberivière. Ça prend des mesures de sécurité permanentes. Notre immeuble a encore été vandalisé vendredi [...] C’est inacceptable et invivable. On demande un dédommagement pour tout ce qu’on subit», a-t-il déclaré.  

Le maire se montre empathique

En réponse à un autre citoyen, qui se plaignait de l’inefficacité des mesures mises en place jusqu’à présent, le maire de Québec a dit comprendre leur exaspération. La Ville, dit-il, a un rôle à jouer mais elle n’est pas la seule, en raison des lois qui régissent la santé mentale.  

«C’est vrai que si je me mets à la place des citoyens, c’est sûr que je trouverais ça long [...] On ne s’en lavera pas les mains. Je le sais que ça ne va pas à la vitesse que vous souhaitez. Je ne peux pas dire que ça me frustre autant que vous parce que je ne le vis pas mais je vous prie de croire que notre engagement est sincère. On fait des pieds et des mains», a-t-il assuré.  

Le maire, qui s’est engagé sur la voie de l’itinérance zéro en campagne électorale, dit toujours viser cet objectif et souhaite que d’autres politiciens se mouillent sur cet engagement.  

«Il y a des villes dans le monde qui le font et qui y arrivent. On peut faire en sorte de permettre aux gens de la rue de réintégrer la dignité, un logement, d’être supervisés, accompagnés et de contribuer à la communauté», a-t-il fait valoir.  

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