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L'article provient de TVA Sports
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Lane Hutson est tellement bon que le CH sera pénalisé en 2025-2026

Photo d'archives, Martin Chevalier
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Photo portrait de Nicolas Cloutier

Nicolas Cloutier

2025-03-11T04:00:00Z
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Un beau problème: Lane Hutson est tellement bon que le CH se verra amputé d’une partie de sa masse salariale la saison prochaine. Il reste une vingtaine de matchs à la saison, et le défenseur recrue est pratiquement assuré d’obtenir le montant maximal en bonis de performance prévu dans son contrat.

Selon les projections actuelles, les Canadiens vont défoncer le plafond salarial d’environ 2,9 M$ à la fin de la campagne, puisqu’ils ont utilisé la liste des blessés à long terme avec Carey Price. Quand une équipe dépasse le plafond, les bonis de performance accumulés par les joueurs deviennent un excédent qui est retranché à la masse salariale la saison prochaine.

Une maudite chance pour le CH que Hutson est un choix de deuxième ronde. Prenez le contrat de Juraj Slafkovsky, par exemple: puisqu’il est un premier choix au total, il peut accumuler jusqu’à 3,5 M$ en bonis de performance; pour Hutson, la limite est fixée à 750 000$ seulement. Il connaît une saison incroyable et aurait pu engendrer une pénalité de plusieurs millions de dollars pour l’an prochain.

On a contacté un gourou de la masse salariale, Hart Levine. Ce dernier a fondé le portail PuckPedia, devenu une référence pour les contrats sur la sphère publique. Voici les bonis que le défenseur obtiendra selon notre expert bien branché:

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  • 250 000$ pour avoir obtenu 25 aides (il en a déjà 45);
  • 250 000$ pour avoir obtenu 40 points (il en a déjà 49);
  • 250 000$ pour une moyenne de temps de jeu dans le top 4 chez les défenseurs du CH.

On pourrait continuer. Hutson aurait pu entre autres obtenir le boni pour la moyenne de point par match, mais il a déjà atteint le montant maximal de 750 000$.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

En négociant le contrat d’entrée de Hutson, le directeur général des Canadiens, Kent Hughes, s’est protégé pour la saison prochaine. Le numéro 48 serait normalement admissible à 850 000$ en bonis de performance en 2025-2026.

«Mais une clause à son contrat stipule qu’il ne peut recevoir plus de 1,15 M$ en bonis de performance sur deux ans, alors la limite sera de 400 000$ l’an prochain», a précisé Levine.

Slaf ne sera pas trop dispendieux

Si Slafkovsky avait été aussi dominant que Hutson, Hughes aurait eu un autre beau problème sur sa table.

Comme il est un choix de premier tour, et un premier au total, Slafkovsky a accès à des bonis de type B, mais ceux-ci sont beaucoup plus difficiles à obtenir. En plus des bonis de type A, il aurait touché automatiquement à 2 M$ en bonis de classe B en terminant dans le top 10 des attaquants de la ligue pour les buts, les aides, les points ou les points par match.

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Ça n’arrivera pas, évidemment. En fait, Slafkovsky ne touchera pratiquement pas à ses bonis de type A, pourtant beaucoup plus accessibles. Voici ce qu’il pourrait obtenir:

  • 250 000$, s’il marque neuf buts dans les 19 derniers matchs de la saison;
  • 250 000$, s’il obtient 11 aides dans les 19 derniers matchs de la saison;
  • 250 000$, s’il termine dans le top 6 pour la moyenne de temps de jeu chez les attaquants du CH (celui-là, il l’obtiendra de toute évidence puisqu’il est troisième présentement à 17 min 04 sec).

Bref, on peut s’attendre à ce que Slafkovsky touche 250 000$ en bonis cette saison, voire 500 000$, s’il connaît une excellente fin de saison. S’il se transforme réellement en Brady Tkachuk et obtient neuf buts et 11 aides dans les 19 derniers matchs, il amassera contre toute attente 750 000$ en bonis de performance.

Rappelez-vous que, la saison dernière, Slafkovsky a inscrit son 20e but lors du tout dernier match du calendrier régulier des Canadiens, empochant du même coup 250 000$.

Il reste Guhle

Owen Beck et Jayden Struble ont également des bonis prévus à leur contrat pour le nombre de matchs joués, mais notre informateur ne connaissait pas précisément le seuil nécessaire pour les atteindre. Ici, les montants seraient négligeables. On parlerait de 80 000$ pour Beck et de 57 500$ pour Struble.

Le cas Kaiden Guhle, lui, est digne de mention. Même s’il est tombé au combat, le jeune vétéran de la brigade défensive du CH a joué 44 matchs cette saison, assez pour être admissible à certains bonis de type A. Les voici:

  • 250 000$, s’il termine dans le top 4 chez les défenseurs du CH pour la moyenne de temps de jeu (minimum 42 matchs, Guhle est troisième à 21 min 14 sec);
  • 250 000$, s’il termine dans le top 3 chez les défenseurs du CH pour le différentiel +/- (minimum 42 matchs, Guhle est deuxième à +2, et son plus proche poursuivant est David Savard à -7).

Tout indique que Guhle recevra les deux bonis, mais le montant plafonnera à 420 000$, car il s'agit de la limite prévue dans son contrat.

Calcul rapide: 750 000$ (Hutson) + 420 000$ (Guhle) + 250 000$ (Slafkovsky) = approximativement 1,42 M$ de pénalités au CH pour l’an prochain.

Et ce montant pourrait être plus élevé, si Slafkovsky se fâche un peu.

Comme le plafond salarial grimpera et que le CH ne retiendra plus des portions des contrats de Jake Allen et de Jeff Petry, ce n’est pas catastrophique. Une pénalité qui illustre le brio de Hutson, enfin.

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