Date limite des transactions: à la surprise générale, ces huit joueurs n’ont pas été échangés


Marc-Antoine Malo
La date limite des transactions, moment crucial de chaque saison de la Ligue nationale de hockey où les rumeurs font fureur, est derrière nous et il est temps de faire les comptes.
Si des joueurs comme Brock Nelson, Brad Marchand et Mikko Rantanen se sont envolés comme de petits pains chauds, d’autres cibles de choix n’ont pas trouvé preneur pour une raison ou une autre.
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Voici huit joueurs que la plupart des observateurs s’attendaient à voir bouger, mais qui sont demeurés bien en place.
Ryan Donato – Blackhawks de Chicago

Les Blackhawks ont-ils enfin appris de leurs erreurs en ne se débarrassant pas d’un joueur pouvant aider à leur reconstruction? Au cours des dernières années, les départs d’Alex DeBrincat et Brandon Hagel, notamment, ont fait reculer l’équipe.
Ce n’est pas l’intérêt qui manquait pour Donato, toutefois. Le troisième meilleur pointeur de la formation de l’Illinois constitue une véritable aubaine à un salaire de 2 M$.
À 28 ans, il a encore de belles années à donner aux Blackhawks, s’ils lui offrent une prolongation de contrat. Souhaite-t-il s’enraciner dans la formation avec laquelle il a connu le plus de succès individuel jusqu’à maintenant?
Brock Boeser – Canucks de Vancouver

Les Canucks ont encore de véritables chances d’accéder aux séries éliminatoires, eux qui flirtent avec une place d’équipe repêchée dans l’Ouest. Vancouver s’est même rangé du côté des acheteurs, après avoir échangé J.T. Miller le 31 janvier pour régler un conflit dans le vestiaire.
Or, le directeur général, Patrik Allvin, avait placé un autre joueur sur le marché, mais il n’a pas reçu les offres escomptées pour Brock Boeser. Celui-ci produit à un rythme moins élevé que la saison précédente, et son différentiel de -22 en a sûrement refroidi quelques-uns.
Surtout, plusieurs équipes doivent se dire qu’ils pourront ajouter l’Américain gratuitement cet été, puisque les négociations sont au point mort entre les Canucks et le joueur...
Jake Evans – Canadien de Montréal

N’eût été la séquence victorieuse du Tricolore au retour de la Confrontation des 4 nations, Jake Evans aurait bien pu être échangé. Malgré les succès de l’équipe, Kent Hughes a probablement songé à conclure une transaction, comme le marché se montrait assez généreux pour les vendeurs.
L’amour d’Evans pour l’organisation, les bons mots de son capitaine et de ses coéquipiers ainsi que son profil différent ont certainement pesé dans la balance. L’Ontarien a accepté une très honnête prolongation de contrat de quatre ans et 11,4 M$, confirmant ainsi qu’il n’était plus à vendre.
Joel Armia – Canadien de Montréal

Le sort de son partenaire principal en infériorité numérique semble avoir été intimement lié au sien. Armia connaît l’une des meilleures saisons de sa carrière, et comme il deviendra libre comme l’air le 1er juillet, il était un candidat logique à une transaction.
Or, le Canadien a voulu donner une chance à son effectif actuel de montrer ce qu’il a dans le ventre. Le statu quo a été préféré, ce qui donne à Armia plus de temps pour négocier avec Montréal.
Détrompez-vous, des offres, Hughes en a reçu. Le confrère de Sportsnet Eric Engels rapporte même qu’un choix de deuxième tour était sur la table.
L’ailier droit n’a jamais été un joueur parfait pour le CH, mais il lui a rendu de fiers services en sept saisons. S’il accepte une petite diminution salariale, il pourrait rester.
Ryan O’Reilly – Predators de Nashville

Barry Trotz a échangé à peu près tout le monde chez les Predators cette saison, mais il n’a pas touché à son noyau. Filip Forsberg, Jonathan Marchessault, Steven Stamkos, Roman Josi et Juuse Saros sont encore à Nashville, tout comme Ryan O’Reilly.
Bien qu’il reste deux années supplémentaires à son contrat, le joueur de centre était considéré comme une potentielle cible. L’Ontarien de 34 ans allie expérience, fiabilité et leadership, ce qui en fait un joueur prisé, particulièrement pour de jeunes groupes.
S’il s’agit seulement d’une année difficile pour les «Preds» et qu’ils rebondissent en 2025-2026, ils seront heureux d’avoir gardé O’Reilly.
Ivan Provorov – Blue Jackets de Columbus

Un peu plus de 24 heures avant la date limite des transactions, le DG, Don Waddell, a confirmé qu’il n’échangerait pas Ivan Provorov. Très ouvert, il a confié que les deux camps ont «des opinions divergentes» dans les négociations de contrat. Tout le monde s’est néanmoins entendu pour poursuivre les discussions.
Pour la première fois depuis longtemps, les Jackets ressemblent à une équipe des séries. L’attaque fonctionne à plein régime, et ils retrouveront éventuellement Sean Monahan, à l’écart en raison d’une blessure, ce qui aura des airs de nouvelle acquisition.
Provorov veut faire partie du projet, et ses performances sur la glace l’indiquent bien.
Kyle Palmieri – Islanders de New York

Comme pour Provorov, un nouveau contrat est dans les plans pour Palmieri. Les Islanders auraient même offert un pacte de deux ans au vétéran de 34 ans, mais une signature n’a pas été officiellement annoncée.
Le cas de Palmieri est d’ailleurs très semblable à celui de Jason Zucker, un autre attaquant d’expérience qui connaît une bonne saison au sein d’une équipe qui n’est plus tout à fait dans le portrait. Zucker a apposé sa signature au bas d’une entente de deux ans avec les Sabres de Buffalo vendredi.
Matt Grzelcyk – Penguins de Pittsburgh

Grzelcyk n’était pas le joueur le plus attirant sur le marché à première vue, mais son réveil offensif a fait du bien aux Penguins. Rappelons également qu’il y a deux ans, il a conservé un impressionnant différentiel de +46 avec les Bruins de Boston.
Le directeur général, Kyle Dubas, a confirmé qu’il y a eu de l’intérêt pour Grzelcyk. Or, il est resté à Pittsburgh, et c’est bien calme du côté d’une prolongation de contrat.
Pourrait-il tenter le marché des joueurs autonomes pour une deuxième année de suite?