L’Alliance de Montréal veut sortir de l’ombre

Mylène Richard
Après trois ans, l’Alliance de Montréal est prête à passer à la prochaine étape et à faire sa place dans la métropole québécoise, déjà bien nantie avec des équipes de hockey, de football et de soccer. Mais pour y parvenir, l’organisation de basketball avait besoin de voler de ses propres ailes.
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«C’est comme quelqu’un qui vient d’avoir 18 ans et qui a plus de liberté», a imaginé lundi Jo-Annie Charbonneau, présidente de l’Alliance, qui n’appartient désormais plus à la Ligue élite canadienne de basketball.
Mené par Joel Anthony, le groupe Alli-Oop Investissements, composé également des entrepreneurs montréalais Léo Bouisson et Ian-Philip Paul-Hus, aura les mains libres pour notamment attirer d’excellents athlètes.
«On va pouvoir leur donner de meilleurs salaires et avoir plus de talent. [...] On a eu des équipes qui travaillaient dur et fort, on était près de gagner, mais ce n’était pas assez», a reconnu Anthony, copropriétaire et directeur général du club.
«On a réalisé que les équipes qui étaient de propriété privée avaient un certain avantage, a noté Paul-Hus. Il y a des joueurs qui préféraient aller dans ces villes. À Montréal, on pouvait avoir un bon club, mais il y avait des barrières, des limites. On vient de se les enlever. On veut créer un environnement où les joueurs veulent venir à Montréal.»
«Il y a des avantages qui ne sont pas inclus dans le plafond salarial, comme le logement, la nourriture, le transport», a énuméré Paul-Hus, qui a créé la Fondation Alliance pour Montréal afin d’améliorer l’accessibilité au basketball pour les jeunes.

Une équipe gagnante
Même si l’ambiance a souvent été au rendez-vous lors des matchs de l’Alliance à l’Auditorium de Verdun, les résultats sur le parquet n’ont pas toujours été là. Afin de se démarquer des Alouettes et du CF Montréal, ou du Canadien et de la Victoire, qui pourraient encore jouer en mai, l’Alliance doit simplement gagner.
«On ne veut pas être dans l’ombre des Alouettes ou des autres équipes à Montréal. On veut être côte à côte, être respecté et vu de la même manière», a assuré Bouisson, animateur du balado Unfiltered Athletes et dont le grand-père a cofondé le Cholet Basket en France, un club ayant développé Rudy Gobert, des Timberwolves du Minnesota.

Régler l’audio
Afin d’améliorer l’expérience des partisans, Paul-Hus a promis de régler le problème du système de son.
«On veut s’assurer que les gens entendent ce que l’animateur dit!» a souhaité le pharmacien propriétaire.