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L'article provient de Le Journal de Montréal
Santé

L’aide médicale à mourir pour la maladie de Lyme: «En tant que société, on n’aurait pas dû se rendre là»

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TVA Nouvelles

2024-05-21T18:45:34Z
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La Drummondvilloise Stéphanie Lavoie, atteinte de la maladie de Lyme et qui a eu recours à l’aide médicale à mourir, n’est pas un cas isolé, car cette pathologie cause d’intenses souffrances au quotidien à de nombreuses personnes.

• À lire aussi: Maladie de Lyme: épuisée et à bout de ressources, une jeune femme de 30 ans a recours à l’aide médicale à mourir

Selon la directrice générale de l’Association québécoise de la maladie de Lyme, Caren Leblanc, le fait que cette maladie soit peu connue a contribué à la détérioration de l’état de santé de Mme Lavoie.

«C’est triste, exprime Mme Leblanc en entrevue au TVA Nouvelles. En tant que société, on n’aurait pas dû se rendre là avec une maladie qui est une infection. On a nié longtemps son état dans le système médical donc elle n’a pas pu recevoir les soins à temps, donc je suis vraiment désolée que ce se soit produit.»

Nombreux sont ceux qui sont atteints de cette maladie et qui se retrouveront dans cette situation si leur cas n’est pas pris en charge à temps.

«Malheureusement, c’est le destin de plusieurs personnes qui ont la maladie de Lyme, affirme la directrice générale de l’Association québécoise de la maladie de Lyme. C’est une maladie qui est dure à reconnaître, les tests sérologiques ne sont pas fiables. Il faut faire le diagnostic clinique, mais ce ne sont pas tous les médecins qui le savent.»

«Lorsqu’on a eu la maladie longtemps, il faut avoir d’autres types de soins que simplement un mois d’antibiotiques, ajoute-t-elle. C’est un traitement qui n’est pas reconnu au Québec, donc bien souvent on tarde à avoir ces soins-là.»

Ce n’est pas non plus le premier cas où une personne atteinte de la maladie demande l’aide médicale à mourir.

«Il y en a eu quelques-uns, explique-t-elle. Ça engendre des douleurs atroces, des problèmes de vie atroces. Des fois, on n’a plus de ressources pour être capables de survivre à cette maladie.»

«On a un groupe de soutien sur Facebook où plusieurs personnes sont hypothéquées comme ça, qui ont perdu beaucoup de capacités de leur vie», continue-t-elle.

Mme Leblanc dit cependant avoir bon espoir qu’à l’avenir on pourrait assister à une diminution des cas extrêmes du genre, mais seulement si des actions concrètes étaient faites.

«On travaille fort pour qu’il y ait plus de solutions au Québec pour la maladie de Lyme. Je crois qu’à l’avenir il y aura de meilleurs soins, mais il reste beaucoup de travail à faire au niveau de la recherche, de l’éducation et de la formation avant que ça arrive.»

Voyez l’entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.

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