L’affaire est dans le «sac» pour Mathieu Betts; les Alouettes devront se méfier du Québécois
Le joueur de ligne défensive des Lions de la Colombie-Britannique mène la LCF avec un total de sept sacs en quatre matchs


Benoît Rioux
Le Québécois Mathieu Betts, des Lions de la Colombie-Britannique, a réussi deux autres sacs du quart, lundi soir. Il devrait ainsi affronter les Alouettes de Montréal, dimanche, à titre de meneur de la Ligue canadienne de football avec un impressionnant total de sept sacs en quatre matchs.
«Je crois vraiment que tu ne peux pas trop penser à ces statistiques, confiait déjà Betts, la semaine dernière, lors d’une entrevue publiée sur le site web de la LCF. Les sacs viennent présentement, mais c’est encore tôt dans la saison.»
• À lire aussi: Un match étrange pour conclure une semaine bizarre chez les Alouettes
Pour illustrer à quel point l’ancien du Rouge et Or de l’Université Laval est dominant sur la ligne défensive des Lions, précisons que le record pour le plus grand nombre de sacs en une saison dans la LCF est de 26,5 et a été établi en 1984 par un ancien porte-couleurs des Lions, soit James Parker. Ce dernier avait réussi 1,66 sacs par match en moyenne durant cette campagne de 16 rencontres.
La moyenne actuelle de Betts est de 1,75 et, mauvaise nouvelle pour les Alouettes, Cody Fajardo fait justement partie des quarts se faisant le plus souvent plaquer derrière la ligne de mêlée. C’est arrivé 15 fois en trois matchs pour le pivot de l’attaque des «Moineaux» qui, en 2022, avait aussi été le quart-arrière ayant essuyé le plus de sacs dans la LCF alors qu’il portait l’uniforme des Roughriders de la Saskatchewan.

«Je ne vais pas paniquer si je n’obtiens pas de sacs pendant quelques matchs, a précisé Betts. Les autres gars peuvent aussi en obtenir, ce n’est pas une préoccupation pour moi.»
Un avenir dans la NFL?
Chose certaine, le Québécois sera à surveiller de près contre les Alouettes (2-1), l’équipe de son enfance, dimanche. Il pourrait donner bien des maux de tête à la ligne offensive du club montréalais, puis littéralement à Fajardo. Du même coup, Betts continuera sans doute, malgré ses 28 ans, à attirer l’attention de certains clubs de la NFL.
Comme le rapportait le collègue Stéphane Cadorette, il y a quelques mois, les Jaguars de Jacksonville et les Chargers de Los Angeles ont notamment fait de l’œil au Québécois dans la récente année.
«Je ne dirais pas que j’avais vraiment fait une croix sur la NFL, mais je ne me levais pas non plus en pensant à ça tous les matins, s’était alors exprimé, en janvier, celui ayant été libéré en 2019 par les Bears de Chicago. Le focus pour moi a toujours été de travailler à être le meilleur joueur possible pour aider mon équipe.»
C’est ce que Betts fait présentement en Colombie-Britannique.
Vernon Adams fils et les interceptions
En plus du Québécois, les partisans des Alouettes risquent évidemment de porter une attention particulière au quart-arrière des Lions, soit Vernon Adams fils, dimanche.

Cet ancien des Alouettes a plutôt bien fait depuis le début de la saison avec 1249 verges de gains par la passe en quatre parties, menant du même coup son équipe à une fiche de 3-1. Dans la défaite de 45 à 24 subie lundi contre les Argonauts de Toronto, Adams fils a toutefois lancé six interceptions. Oui, six! C’est justement ce qu’on reprochait au quart à l’époque où il jouait avec les Alouettes, soit sa fâcheuse manie de se débarrasser dangereusement du ballon.
Si Fajardo accumule les sacs contre lui, il a minimalement été victime d’une seule interception en trois matchs avec Montréal.