L’administration Trump mise sur le consentement des enfants migrants pour accélérer leur expulsion

Le consentement des enfants migrants arrivés aux États-Unis sans parent ni tuteur serait utilisé par l'admistration Trump afin d'accélérer leur expulsion, rapporte CNN, mercredi.

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Selon deux agents du département américain de la Sécurité intérieure, des agents fédéraux demanderaient à des adolescents arrivant à la frontière américaine s’ils veulent quitter volontairement le pays.

Si ceux-ci répondent positivement à cette requête, les agents des douanes et de la protection des frontières les remettent à la police de l’immigration (ICE), qui doit les récupérer dans les 72 prochaines heures, sans quoi ils sont transférés au département américain de la Santé et des Services sociaux (HHS).

Cette directive de l’administration Trump s’écarte d’un protocole de longue date selon lequel les autorités fédérales devaient rediriger la plupart des enfants migrants non accompagnés au HHS, chargé de leur prise en charge.

Jusqu’à tout récemment, seuls les enfants non accompagnés originaires du Canada et du Mexique se faisaient demander par les agents fédéraux s’ils souhaitaient s’auto-expulser des États-Unis.

Cette nouvelle politique s’appliquerait aux adolescents âgés de 14 à 17 ans, rapportent deux sources à CNN.

«Un enfant n’est pas en mesure de comprendre les conséquences de l’auto-expulsion, particulièrement sans l’aide d’un avocat», a réagi la directrice générale des droits des enfants au National Center for Youth Law.

Celle-ci renchérit que «les enfants non accompagnés sont utilisés comme des pions dans un effort pour expulser autant de personnes que possible, peu importe le coût humain que cela impose aux membres les plus vulnérables de notre communauté».

Le président Trump et ses principaux collaborateurs ont souvent pointé du doigt l’afflux d’enfants arrivés seuls à la frontière sous l’administration Biden, affirmant que des centaines de milliers d’entre eux ont été portés disparus et se retrouvent dans des situations potentiellement dangereuses, selon CNN.