Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

Enlèvement du président de Cora: l’accusé aurait loué le lieu de séquestration

Le président de Cora a paru émotif en revisitant la maison selon un enquêteur

C’est dans cette maison de Laval que le président de Cora aurait été séquestré. En mortaise, des trous dans le mur d’où sortent des fils électriques ont été ciblés par les enquêteurs.
C’est dans cette maison de Laval que le président de Cora aurait été séquestré. En mortaise, des trous dans le mur d’où sortent des fils électriques ont été ciblés par les enquêteurs. Photos courtoisie
Partager
Photo portrait de Roxane Trudel

Roxane Trudel

2021-12-16T01:31:13Z
Partager

L’ex-franchisé accusé de l’enlèvement du président des restaurants Cora aurait loué durant quelques mois et sous un autre nom une maison de Laval, où la victime aurait été séquestrée pendant plusieurs heures en 2017.

Lorsque les policiers ont ramené Nicholas Tsouflidis dans cette résidence de la rue Principale, il aurait paru ébranlé, selon l’enquêteur retraité de la Sûreté du Québec Serge Fortin. 

« En le ramenant là, il a eu beaucoup d’émotions », a-t-il relaté.

Le sergent venait témoigner pour la poursuite au procès de Paul Zaidan, 52 ans, qui aurait joué un rôle dans l’enlèvement et la séquestration du fils de la fondatrice de la chaîne de restaurants de déjeuners, les 8 et 9 mars 2017. 

Des photos de la maison à Laval ont été présentées aux membres du jury mercredi. On y voit notamment un sous-sol aux murs pratiquement nus. Sur certains clichés, les enquêteurs ont ciblé des trous d’où sortaient des fils électriques. 

Lors de son témoignage, Nicholas Tsouflidis avait d’ailleurs rapporté qu’il était surveillé par une caméra installée au mur pendant qu’il était enchaîné dans la maison. 

  • Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio :   

Sous un autre nom

La demeure aurait été louée au nom d’Imad Ennasr, mais c’est plutôt le numéro de téléphone de Paul Zaidan qui se trouvait sur le bail, a indiqué M. Fortin. Les enquêteurs ont aussi relié l’accusé à la traite bancaire fournie au propriétaire de la maison, Nigel Williams. 

Lors d’une parade d’identification, celui-ci aurait par ailleurs reconnu l’accusé parmi les huit photos présentées. 

« Ça a l’air d’être lui. Les yeux. Ça a l’air d’être le gars », aurait-il dit selon les notes de l’inspecteur. 

Plus d’un an après 

C’est Yacin Ben Romdhane, qui dit avoir effectué une surveillance pour l’accusé, qui a conduit les enquêteurs jusqu’au domicile en question, plus d’un an plus tard. L’accusé la lui aurait montrée, car il considérait l’acheter, avait indiqué l’homme de 33 ans lors de son témoignage. 

« [À ce moment-là], on cherchait encore l’endroit où monsieur a été séquestré », a précisé le sergent Fortin, en indiquant avoir reconnu sur les lieux des indications spécifiques rapportées par la victime. 

 – Avec Erika Aubin

Publicité
Publicité