La visite du pape ne changera rien, craignent les Québécois
Agence QMI
Les excuses prononcées à maintes reprises par le pape François la semaine dernière n’amélioreront pas le sort des Autochtones, jugent les Québécois qui ne se sont d’ailleurs guère enthousiasmés pour son passage à Québec.
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Selon un sondage Léger–Le Journal–TVA–QUB dévoilé mardi, 63% des citoyens de la Belle Province estiment que la visite du souverain pontife ne changera rien pour les Premières Nations et les Inuits.
«Les gens sont très sceptiques sur le succès de la visite», a noté le sondeur Jean-Marc Léger en soulignant qu’à peine 18% des Québécois croyaient que le voyage du pape allait changer les choses.
Rappelons que, la semaine dernière, François s’est rendu à Edmonton, à Québec et à Iqualuit pour y demander pardon pour les torts de l’Église, notamment dans le cadre du système des pensionnats autochtones. En plus de ses excuses, le pape avait reconnu, dans l’avion qui le ramenait au Vatican, que les Autochtones ont été victimes d’un génocide.
Le «pèlerinage pénitentiel» du pape, s’il a été riche en excuses, a laissé sur leur faim une partie des victimes, qui attendaient plus de mesures concrètes.
Intérêt mitigé
Il faut dire que la visite du souverain pontife n’a guère enthousiasmé la population, que ce soit à Edmonton, où il restait des places pour assister à la messe tenue au stade du Commonwealth, ou à Québec, où les plaines d’Abraham étaient clairsemées.
Au total, 46% des Québécois jugent que la visite représentait un événement assez ou très important, contre 49% qui l’ont trouvé peu ou pas du tout important. Par contre, seuls 15% des répondants l’ont trouvé très importante, contre 32% qui l’ont trouvé pas du tout importante.
«Forcément, il y a un effet d’âge dans cette réponse-là», a noté M. Léger, les jeunes étant moins intéressés que leurs aînés par la visite du pape.
Ainsi, à peine 29% des 18 à 34 ans ont eu de l’intérêt pour cet événement, contre 62% des 55 ans et plus, permet de constater le sondage.
Le coup de sonde a été mené en ligne, du 29 au 31 juillet, auprès de 985 adultes québécois.
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