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L'article provient de Le Journal de Québec
Affaires

La vente de Cominar, pas une surprise pour la famille Dallaire

Michel Dallaire, fils du fondateur de Cominar
Michel Dallaire, fils du fondateur de Cominar Photo d'archives, Didier Debusschère
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Photo portrait de Jean-Michel  Genois Gagnon

Jean-Michel Genois Gagnon

2021-10-26T04:00:00Z
2021-10-26T10:48:35Z
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La possible disparition du fleuron québécois Cominar n’est pas une surprise pour la famille Dallaire, dont Jules Dallaire avait mis au monde ce fonds immobilier qui a jadis été l’un des plus importants au pays. Cette annonce a tout de même été reçue avec un «pincement au cœur».

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«Pour moi, ce n’est pas une conclusion qui est une surprise. Au contraire, c’était une question de temps», répond au Journal l’homme d’affaires Michel Dallaire, qui a été à la tête de Cominar de 2005 au 1er janvier 2018, avant de céder son siège à Sylvain Cossette, qui s'est occupé de cette transaction. 

Lundi, les fils du fondateur, Michel et Alain Dallaire, ont accepté de discuter de cette mégatransaction qui scinderait le fonds en différents groupes québécois et américains, dont Canderel, Mach et Blackstone. 

Aujourd’hui, aucun membre chez les Dallaire n’occupe un poste dans la haute direction chez Cominar, dont le siège social est installé à Québec.  

Pour Michel Dallaire, cette transaction ne représente pas la fin de l’héritage de son père pour l’économie québécoise. Il est aussi heureux de voir que certains actifs demeureront entre les mains de compagnies d’ici. 

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Durant des années, le Groupe Dallaire, dirigé par Michel et Alain, et Cominar ont été des partenaires d’affaires très proches. C’est en 1998 que Jules Dallaire a créé le fonds immobilier coté à la Bourse de Toronto. 

Ces deux entreprises ont toutefois coupé les ponts en 2018 lorsqu’elles ont commencé à convoiter des marchés immobiliers similaires. Le projet du complexe Le Phare, avec sa tour de 65 étages, était alors dans l’air. 

Le legs

Pour Michel Dallaire, la vision de son père va se transmettre à travers le Groupe Dallaire, qui détient encore 135 millions de pieds carrés de terrains à développer dans la grande région de Québec.  

«Pour nous autres, l’entreprise de Jules, c’est également une entreprise de développement immobilière. Notre savoir-faire a toujours été dans le développement de projets», souligne-t-il, ajoutant avoir apprécié son aventure chez Cominar. «Ç’a été une belle expérience!» 

L’homme d’affaires assure que cette transaction ne lui a pas laissé un goût amer, car il la voyait venir depuis au moins un an, soit depuis le début en 2020 du processus d’examen stratégique de l’ensemble des activités de Cominar. 

Il faut dire qu’au cours des dernières années, des activistes se sont joints aux actionnaires du fonds immobilier, comme le cofondateur de FrontFour Capital, Zachary George, et l’investisseur George Armoyan.  

«C’est clair qu’il y a une partie de ce que nous avons monté avec Jules qui s’éteint», concède Michel Dallaire, préférant ne pas commenter le montant de l’offre déposée pour Cominar. «Mais pour moi, on continue avec le Groupe Dallaire ce que mon père a mis sur pied», réitère le préretraité. 

C’est maintenant Alain Dallaire qui occupe le poste de président et chef des opérations chez Groupe Dallaire, qui n’a pas eu de discussion avec Cominar pour faire partie de cette transaction. 

«J’ai vraiment appris beaucoup chez Cominar durant mes 20 ou 25 années. Cela a été une expérience extraordinaire», confie celui qui a quitté le fonds en 2019. Il occupait le poste de vice-président exécutif et chef de l’exploitation.  

Si cette transaction va de l’avant, le siège social du Groupe Dallaire — baptisé le Complexe Jules-Dallaire et situé au 2820, boulevard Laurier — deviendra la propriété du Groupe Mach. Cominar était copropriétaire de cet immeuble.

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