La Tulipe ferme ses portes: «C’est une catastrophe pour les artistes montréalais»
Samuel Roberge
L’annonce de la fermeture du cabaret La Tulipe sur la rue Papineau, à Montréal, crée l’émoi dans la communauté artistique de la métropole.
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«C’est une catastrophe pour les artistes montréalais», se désole l’auteur-compositeur-interprète Pierre-Luc Brillant en entrevue à l’émission Le bilan, mardi soir.
«Évidemment, ça vient d’une erreur, mais il y a des erreurs qui se payent plus cher que d’autres», dit-il en digérant toujours mal la nouvelle.
Il rappelle que la décision de la cour est survenue après les plaintes d’un seul résident, ce qu’il arrive bien mal à s’expliquer.
«On ferme pour la quiétude d’une seule personne», soulève-t-il. «Ce n’est pas un voisinage qui s’est plaint, c’est une seule personne qui a acheté, de bon droit, la bâtisse adjacente au théâtre.»
Néanmoins, selon lui, l’«erreur» qui a mené au verdict de la Cour d’appel a été commise par l’administration de la Ville et elle doit désormais «pallier» ce faux pas.
«On peut bien reprocher des choses à la personne plaignante – j’ai vu des commentaires assez disgracieux à son égard –, mais je pense que c’est plus à la Ville de réparer les tords dans ce cas précis», indique-t-il.
Malheureusement, en raison d’un problème de connexion, l’entrevue de Pierre-Luc Brillant a pris fin abruptement.
Ce dernier s’était toutefois livré un peu plus tôt sur son compte Facebook.
«Après 111 ans d’existence, au nom de la quiétude d’un seul individu, nous empêchons subitement et définitivement une salle de spectacle qui a fait l’histoire de Montréal de présenter du contenu culturel à des milliers de spectateurs. Voilà notre époque...» a-t-il écrit en début de soirée.
Aux alentours de 21h, la publication avait déjà atteint plus de 500 mentions «j’aime» en plus d’avoir été partagée près de 675 fois.
La majorité des commentaires sous la publication de l’artiste évoquait l’incompréhension des internautes, plusieurs allant même jusqu’à soulever «l’absurdité» d’une telle décision.