La Semaine fête ses 20 ans: le jour où Pierre Bruneau et Ginette St-Cyr parlent de leur histoire d’amour
Ils se confient à Marie-Claude Barrette
François Hamel
Le 26 mai 2018, Pierre Bruneau et Ginette St-Cyr célébraient leur 45e anniversaire de mariage. Quelques semaines plus tard, Marie-Claude Barrette les rencontre et en profite pour mettre en relief leur grande histoire d'amour.
• À lire aussi: Pierre Bruneau honorera la mémoire de son fils d’une façon unique
• À lire aussi: Voici pourquoi Pierre Bruneau se tient loin de l’actualité
Pierre Bruneau et Ginette St-Cyr se sont rencontrés en cinquième secondaire. Ils cheminent ensemble depuis tout ce temps et s'aiment comme au premier jour, sinon encore davantage. «C'est en 1970, l'année de la crise d'Octobre, qu'on s'est rencontrés. Moi, je la trouve aussi belle que quand je l'ai connue... Je lui dis tous les jours. Vraiment, elle n'a pas changé. Je la trouve dynamique. Non seulement elle m’allume, mais elle m’illumine.»

Mme St-Cyr ne tarit pas d'éloges, elle non plus, lorsqu'elle évoque son homme. «Je le voyais cette semaine lors de l'annonce au Montréal Children. Je me disais: “Ah! mon Dieu qu'il est beau! Je suis tellement contente d'être avec lui.” Pas juste beau physiquement. Pierre n'est pas compliqué, il est simple, et quand il dit quelque chose, il le ressent tellement. Il le sent.»
Elle et lui ne se lassent jamais d'échanger l'un avec l'autre, comme l'explique le chef d'antenne. «On marche deux heures par jour. On parle de tout. Alors, quand on pose la tête sur l’oreiller, on s'est tout dit.» La vie s'est par contre chargée de les mettre grandement à l'épreuve — et parfois même d'empiéter sur leur couple. Sa femme est la première à préciser sa pensée. «En raison des choses qu'on a traversées, par exemple, quand Charles a été diagnostiqué, et que je travaillais, et Pierre aussi, et qu'on devait s’occuper également de nos deux autres enfants... Dans ce cas-là, ce n'est plus vraiment le couple qui est au centre de notre vie, c'est la survie de la famille. Réajuster la gestion de la vie quotidienne a été un peu prenant, mais pas difficile pour le couple. On a vraiment besoin d'être ensemble. Vraiment, parce qu'on n'était pas toujours sur la même longueur d'onde. Quand lui était correct, moi je partais dans une autre phase. Il fallait se rejoindre. Et c'est ça la force du couple, aussi, c'est d’essayer de se comprendre. De ne pas toujours jeter la pierre à l'autre.»
L'amoureux enchaîne. «Tu sais, on était jeunes avec un enfant malade. On était de jeunes parents endeuillés; on avait 35 ans quand Charles est décédé. Les cinq années qui ont suivi, on a pansé nos plaies, on a grandi à travers ça. À 40 ans, on a eu l'impression qu'on commençait à vivre quelque chose pour nous, alors qu'on avait vécu beaucoup pour les enfants jusque-là.»
Quand on leur demande de définir ce qu'un couple doit rechercher, Ginette s'avance la première. «La clé, c'est la simplicité, le respect.» Pierre poursuit aussitôt sur la même lancée, sur la même page de leur roman d'amour, commencé il y a plusieurs décennies: «Et l'honnêteté. Je dirais que l'important, c'est de préserver l'humilité et la simplicité. On n'est pas plus grand que le couple. On est humble dans le couple. Il ne faut pas que ce soit trop compliqué. On se touche beaucoup. Il y a des gens qui ont de la misère à se toucher. Nous autres, on se donne la main en marchant le soir. Des fois, je demande à Ginette: “Est-ce qu'il y a des couples qui se promènent main dans la main?” Des fois on en remarque et on se dit que c'est le fun.»