«La Semaine» fête ses 20 ans: Le jour où Nathalie Simard levait le voile sur son abdominoplastie
En février 2010, Nathalie Simard parlait avec courage.
François Hamel
En février 2010, un an et demi après l'intervention qu'elle a subie, Nathalie Simard lève le voile pour la première fois sur son abdominoplastie. Dans le cadre de cette entrevue, non seulement elle mentionne les détails de son opération, mais elle fait aussi de révélations chocs sur son image corporelle.
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Avec la franchise qui la caractérise, elle ne cache rien de sa chirurgie. «J’ai subi une abdominoplastie. Je me suis fait opérer deux mois avant mon mariage, en août 2008. Cela dit, j'avais déjà perdu beaucoup de poids avant l'opération, soit 70 lb. On conseille toujours aux patients qui veulent subir une telle chirurgie de perdre un maximum de poids avant.» C’est préférable parce que cette procédure chirurgicale consiste à enlever l'excès de peau et de graisse au milieu ou au bas de l'abdomen. Elle implique aussi, dans la très grande majorité des cas, un resserrement au niveau des muscles.
La chanteuse et animatrice a choisi l’abdominoplastie pour se sentir bien dans sa peau. «Comme bien des femmes, après la naissance de mon enfant, je n'étais plus vraiment à l'aise avec mon corps. J'ai décidé de me faire opérer.»
Elle révèle toutefois que les origines de son mal-être datent de bien plus loin. «Jamais je n'ai pu jouir du corps de jeune femme que j'avais. J'ai passé ma jeunesse à me faire dire que j'étais grosse par l'équipe qui m'entourait. J'ai passé plusieurs étés à me cacher dans des jeans à 32 °C, alors que j'aurais pu mettre un maillot de bain, tellement j'étais convaincue que j'étais grosse. Aujourd'hui, grâce à la chirurgie, je me permets de porter les vêtements qui me plaisent. À 40 ans, je me suis dit qu'il était grand temps que je sois bien dans ma peau!» Sa démarche implique aussi un cheminement psychologique. «Aujourd'hui, j'ai réappris à vivre. Du côté émotif, je me sens bien et je n'ai plus l'impression de manger mes émotions. Je suis allée chercher un équilibre dans ma vie et, bien que j'aie encore du travail à faire, je ne suis plus obsédée par mon poids.»
Même lorsqu'elle était enfant, on lui passait régulièrement des commentaires à propos de son apparence. «Je me souviens qu’à 12 ans, j'ai fait la page couverture d'un magazine dans lequel je parlais d'un régime que je suivais. Quand j'y pense, faire une page couverture à 12 ans pour un régime, cela n'a aucun sens! J'ai donc développé au fil des ans une obsession par rapport à mon poids. Mon équipe me disait que les gens parlaient de mon poids. À force d'entendre ces commentaires, je me suis rendue malade et je suis devenue boulimique. Malheureusement, ces commentaires ne me sont pas sortis de la tête. Je me suis mise à avoir une fausse image de moi-même.»
Et graduellement, le simple fait de sortir de la maison est devenu une épreuve. «Lorsque je travaillais ou que j'allais faire l'épicerie, j'avais l'impression que tout le monde me trouvait grosse. Je dirais même que j'hésitais à sortir tellement j'avais peur du jugement des autres. Si je devais aller à l'extérieur, je pouvais prendre deux heures pour me préparer à sortir. Je me souviens, je changeais deux à trois fois de tenue pour m'assurer de porter les vêtements qui m’amincissaient le plus.»
Nathalie Simard s'est éventuellement sortie des affres de la boulimie par elle-même. «Je me suis bien regardée et je suis arrivée à la conclusion que je n'étais pas si pire que ça.»
Se trouve-t-elle belle? «Je ne serai jamais entièrement satisfaite, mais je crois avoir retrouvé confiance en moi et je trouve ça encore plus important que la beauté.»