Marchand estime que la carboneutralité des grands projets doit être démontrée par la science


Stéphanie Martin
Le maire de Québec estime que la carboneutralité de tous les grands projets, y compris le troisième lien, doit être démontrée par la «science» et ne pas se réaliser seulement dans 100 ans.
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Bruno Marchand réagissait mercredi au reportage du Journal, dans lequel on constate que les arbres plantés pour assurer la carboneutralité de la réfection de l'échangeur Turcot, à Montréal, sont des petites pousses qui ne rempliront leur fonction de capter les gaz à effet de serre que dans une centaine d'année.
Le gouvernement justifie son projet de troisième lien en affirmant qu'il sera carboneutre notamment grâce à la plantation de plusieurs dizaines de milliers d'arbres. Questionné à savoir si cette information le fait douter quant à la stratégie adoptée par le gouvernement pour rendre plus vert le projet de troisième lien, M. Marchand a d'abord affirmé que «ça ne me fait pas douter». Mais du même souffle, il a soutenu que dans le cadre de tous les grands projets, y compris le tramway et le troisième lien, il faut démontrer des effets immédiats pour atteindre la carboneutralité.
«C'est la même chose par rapport au tramway et par rapport aux grands projets. Où moi, j'ai une demande, c'est que si on est capable de démontrer à la population qu'on est carboneutre [...], il faut être capable d'appuyer nos dires avec de la science. Ce qu'on a vu à matin dans Le Journal, ça nous fait douter. Alors il faut qu'on soit capable de rétablir le tir et qu'on soit capable de démontrer qu'un projet carboneutre, il l'est réellement. Pas dans 100 ans. Maintenant.»
- Écoutez l’entrevue de Jérôme Dupras, Professeur à l'Université du Québec en Outaouais et Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique