La route de l’Aéroport de Québec fera peau neuve
Une firme d’experts aura le mandat d’élaborer un concept d’aménagement pour la route de l’Aéroport


Dominique Lelièvre
Le maire Bruno Marchand, le ministre Jonatan Julien et plusieurs partenaires ont annoncé lundi le lancement d’une démarche pour embellir la porte d’entrée de la Capitale-Nationale à la hauteur de l’aéroport de Québec, pour un coût et selon un échéancier qui ne seront précisés que dans un an au plus tôt.
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Concrètement, les villes de Québec et de L’Ancienne-Lorette, le ministère des Transports, la Commission de la capitale nationale de Québec et l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec ont convenu de travailler ensemble pour réaménager la route de l’Aéroport.
La zone d’intervention se situe entre le boulevard Wilfrid-Hamel et l’avenue Notre-Dame, sur un tronçon de 3,7 km. À terme, la rue Principale de l’Aéroport se refera une beauté aussi.
«On va confier un mandat à une firme d’experts pour l’idéation d’un projet», a résumé M. Marchand, maire de Québec.

Pas à la hauteur
Comme les autres intervenants de l’annonce, il a candidement reconnu que cet endroit, qui est la première vue offerte aux visiteurs de la Capitale-Nationale, n’«est pas à la hauteur» actuellement et qu’«il est temps qu’on rafraîchisse».
Le Journal avait révélé dès novembre dernier que des travaux majeurs étaient envisagés.

En plus de métamorphoser ce «parcours d’accueil aéroportuaire», les réaménagements devront améliorer la mobilité et la sécurité des usagers.
La manœuvre vise à répondre aux besoins futurs de l’aéroport, mais aussi du quartier, où la Ville de Québec projette d’implanter un nouveau parc industriel.
En permettant de relier le corridor cyclable Lorettain ou de prolonger les services d’égout et d’aqueduc, «ça va venir directement porter bénéfice aux citoyens», estime le maire de L’Ancienne-Lorette, Gaétan Pageau.
Une vision d’ici 15 mois
Le consortium choisi par appel d’offres devra d’ici 12 à 15 mois accoucher de plans et devis qui permettront de mieux planifier les travaux, par phases, et de préciser les coûts, a expliqué Jonatan Julien, ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale.
Selon lui, il y a une véritable «ambition» commune des partenaires à aller de l’avant, et ce, même si plusieurs autres projets de transport ont été retardés dans la région.
«C’est difficile d’anticiper quelle sera la solution avant qu’elle soit élaborée. Il faut se donner ce temps de planification là, avoir des montants et après ça dire: “Comment on peut le phaser?”», a-t-il spécifié.

Dans la prochaine année, ce sont «plusieurs centaines de milliers de dollars» qui seront investis, dont environ 40% sont financés par l’agglomération de Québec et 40% par le gouvernement.
«C’est plus que de rendre un secteur plus beau: c’est fonctionnel, il faut calculer le nombre de visiteurs qu’on va avoir», a souligné Stéphane Poirier, président-directeur de l’Aéroport, qui a pour objectif d’accueillir 2,4 millions de passagers en 2030.
La cheffe du parti municipal Transition Québec, Jackie Smith, s’était déplacée pour assister à l’activité de presse. Elle s’en est prise au bilan du gouvernement Legault en matière de mobilité dans la région en qualifiant l’annonce de «show de boucane».
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