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Culture

«Étienne te ramène»: Étienne Marcoux se confie sur la création de ses capsules virales

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Samuel Pradier

2025-07-18T10:00:00Z
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Si Étienne Marcoux a démarré son balado Étienne te ramène, c’était d’abord et avant tout pour augmenter sa popularité et sa visibilité sur les réseaux sociaux. Mais le succès l’a rapidement dépassé.

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Étienne Marcoux était déjà un auteur prolifique pour plusieurs humoristes et galas d’humour lorsqu’il a été engagé en tant que coanimateur à l’émission matinale de CKOI. «Mais mon visage n’était pas connu du public, et mes patrons m’ont donné carte blanche pour développer un concept sur le Web afin de me faire connaître. À une certaine époque, j’ai travaillé sur Les recettes pompettes avec Éric Salvail, et j’ai essayé de penser à un concept qui aurait un peu ramené cette folie, sans le volet alcool. Comme je carbure aux malaises, on a essayé de créer quelque chose qui allait rendre les gens inconfortables.»

Pour l’animateur, manger une soupe de nouilles est certainement la chose la plus malaisante à faire en public, surtout dans le décor de ses capsules. «C’est totalement désagréable parce qu’on est collés et on suce des nouilles de façon bruyante: il n’y a pas de façon de s’en sortir. D’emblée, on a réussi à créer un inconfort et une ambiance particulière.» L’avantage d’Étienne Marcoux est qu’il connaît à peu près tous les artistes du Québec, puisqu’il a travaillé avec un certain nombre d’entre eux. «La force du concept, c'était de réunir ces gens que je connais et qui me font confiance, avec qui je me suis souvent amusé. Ensuite, c'était de créer le malaise en étant assis hyper inconfortablement et en mangeant la pire chose à manger devant une caméra.»

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Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Étienne Marcoux a un plan d’entrevue précis pour chacune des capsules. «On veut aborder les sujets de façon hyperfrontale, une chose que la télé ou la radio plus formatée se permet moins. J’aborde le sujet directement. Par exemple, j’ai questionné Louis Morissette sur son conflit avec les millionnaires dans les derniers mois, et j’ai parlé à Isabelle Racicot de son célibat. Ultimement, j’ai l’impression que c’est ce que les artistes veulent.»

En même temps, ceux qui acceptent de s’asseoir dans le restaurant de ramen avec Étienne savent à quoi s’attendre. «Pour notre première journée de tournage, c’est mon ami Stéphane Rousseau qui nous a donné de son temps pour tester cette façon de faire, et il a tout de suite saisi le ton. Il est rapidement tombé en mode représentation, c'est-à-dire qu'il répondait aux questions, mais on sentait qu'il avait le désir de puncher.» Devant le succès de ses capsules, Étienne Marcoux n’a même plus besoin d’approcher des artistes: ce sont eux qui l’appellent pour y participer. «Je pense qu’ils aiment se faire mettre sur le gril, et j’aime ça quand ils me le remettent dans la face. Je suis assez baveux pour les taquiner, mais j'ai l'humilité de battre en retraite quand ils me vannent.»

Pour chaque capsule, l’équipe tourne environ 45 minutes et fait ensuite un montage serré de 6 à 10 minutes. «On ne peut pas vraiment utiliser les 10 premières minutes du tournage, où il ne se dit rien d’intéressant. Tranquillement, j’essaie ensuite de créer des silences et des malaises, et c’est pendant ces moments d’instabilité que ça débloque. Après une dizaine de minutes, le ping-pong s’installe, et c’est assez fascinant. Puis, dans les 10 à 15 dernières minutes, ça se calme, parce qu’on est fatigués. J’en tourne trois dans une journée, et à la fin je suis complètement brûlé.»

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Ses trois balados coups de cœur

- La revue de presse, de Paul Arcand

J’écoute La revue de presse, de Paul Arcand, parce que je suis fasciné par sa façon de raconter une nouvelle sans que ça devienne un commentaire ou un éditorial. Il n’y a pas d’équivalent au Québec.

- Dérives, d’Olivier Bernard

Je suis moins dans le conversationnel dans les balados. J’ai envie d’aller vers quelque chose de plus documentaire, et celui d’Olivier Bernard est très bon.

- Sans réponses, de Karine Godin

J’aime beaucoup les balados de true crime, et celui de Karine Godin est super intéressant. J’ai l’impression que c’est une émission de télé à la radio tellement c’est touffu et chargé.

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