Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

La propriétaire de Juliette & Chocolat n'aurait jamais cru devoir tout fermer

Partager

TVA Nouvelles

2023-08-09T00:21:25Z
Partager

Une page se tourne sur l’entreprise Juliette & Chocolat: après une vingtaine d’années d’activité et une dizaine de succursales ouvertes, l’entreprise n’a eu d’autre choix que de fermer boutique, mardi.

• À lire aussi: Juliette & Chocolat: les 10 restaurants fermés

• À lire aussi: Fermeture de Juliette & Chocolat: «les consommateurs ne peuvent plus se payer ce luxe-là»

«La décision logique était de dire: mieux vaut fermer, mais bien fermer, que de s’obstiner à rester dans quelque chose et continuer à creuser notre trou», indique la propriétaire, Juliette Brun. 

Il y a seulement 4 mois, en entrevue dans les studios de TVA, l’entrepreneure semblait avoir le vent dans les voiles, où la compagnie fêtait à ce moment, son 20e anniversaire. «C’est tout le temps un renouveau. Dans ma tête, à chaque fois, je me dis: qu’est-ce qu’on peut améliorer, qu’est-ce qu’on peut changer, qu’est-ce qu’on peut mieux faire? Puis, d’essayer de sortir des sentiers battus», avait-elle répondu.

Publicité

Mais que s’est-il passé en quelques mois à peine?

«On avait trop de dépenses, versus les entrées que nous étions capables de faire. Si on se projetait dans le temps, ça n’allait pas en s’améliorant», explique-t-elle.

Depuis la pandémie, la structure des coûts a grandement changé. Les prix des matières premières, tout comme les coûts liés à la main-d’œuvre, ont augmenté; ces raisons ont forcé l’entreprise à arrêter ses activités en magasin, pour se concentrer sur le marché en ligne.

La pandémie a également forcé Juliette & Chocolat à emprunter de l’argent auprès d’une institution bancaire, chose qu’elle n’avait jamais faite auparavant, pour compenser les pertes liées à la fermeture des restaurants. «On se retrouve aujourd’hui avec des prêts avec des taux d’intérêt variables, [...] donc même si mes ventes augmentent, les taux d’intérêt augmentent aussi», ajoute-t-elle.

Au fil des années, 10 chocolateries ont vu le jour, principalement sur l’île de Montréal.

«Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ça se passe très vite quand on commence à discuter des possibilités de fermer. Jusqu’à il y a un mois et demi, jamais je n’aurais dit que j’aurais fermé toutes mes succursales. C’est ce qui rend toute l’expérience un peu surréelle», dit-elle.

«En tant que consommateur, on voit les prix augmenter, puis on dit: je ne comprends pas, je n’en ai pas plus pour mon argent. Mais, nous aussi, nous n’en avons pas plus pour notre argent. On essaye de suivre toutes ces tendances-là qui font que nous sommes obligés d’augmenter nos prix pour que ce soit rentable», dit-elle.

Les produits continueront d’être fabriqués, puisque l’usine sera toujours opérationnelle. 

Publicité
Publicité