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L'article provient de Le Journal de Montréal

La pollution de l'air liée aux feux de forêt se dissipe

Montréal figurait samedi parmi les grandes villes ayant la pire qualité de l'air au monde

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Zoé Arcand

2025-06-07T19:02:21Z
2025-06-07T20:47:17Z
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La mauvaise qualité de l’air des derniers jours à Montréal, causée par les feux de forêt dans les Prairies, s’est drastiquement améliorée dimanche et devrait demeurer très bonne dans les prochains jours. 

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« Il faut croire que [le smog] fait partie de la nouvelle réalité, mais j’espère qu’à force d’y être confrontés les gens font vouloir changer leurs habitudes pour contrer les changements climatiques », a soufflé Thierry Sénéchal, 38 ans, rencontré samedi alors qu’il se promenait sur la rue Ontario, dans Hochelaga, avec sa conjointe et ses enfants.

Thierry Sénéchal, un père de famille de 38 ans qui travaille en environnement espère de la fumée de feux de forêts aidera à convaincre la population de changer leurs habitudes le 7 juin 2025. Photo Zoé Arcand
Thierry Sénéchal, un père de famille de 38 ans qui travaille en environnement espère de la fumée de feux de forêts aidera à convaincre la population de changer leurs habitudes le 7 juin 2025. Photo Zoé Arcand Photo Zoé Arcand

Avec ses petits de 3 ans et 7 mois, il a prévenu qu’il ne sera pas question de rester dehors trop longtemps, et que les activités familiales ont été adaptées en conséquence malgré une rare journée de soleil en fin de semaine.

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Pire qu’en Inde

Vendredi et en début de journée samedi, Montréal figurait aux premiers rangs des villes ayant la pire qualité de l’air sur la planète, selon IQ air. La métropole a même momentanément surpassé New Delhi, la capitale de l’Inde.

Mais « la situation [était] pire dans des villages près des feux », dans les provinces des Prairies, a assuré la météorologue d’Environnement Canada, Brigitte Bourque. Elle explique que c’est la « circulation générale de l’air » et la direction des vents qui amenait la fumée jusqu’au sud du Québec.

La situation est si grave que le Manitoba a déclaré l’État d’urgence dans les dernières semaines et que des dizaines de milliers de personnes doivent être déplacées. Plus de deux millions d’hectares de forêt ont brûlé au Canada en 2025.

Adapter les activités

« Heureusement, on n’a pas encore atteint les niveaux d’il y a deux ans, quand l’air était orange », se rassure M. Sénéchal, en espérant que la situation ne va pas créer un sentiment d’impuissance dans la population.

À l’époque, la fumée des feux de forêt au Canada était descendue vers le sud jusqu’à New York, faisant les manchettes à travers le monde.

« L’écoanxiété, ça fait partie de mon quotidien » a confié ce père de famille qui travaille justement en environnement. Il explique tenter de faire sa part sans pour autant s’isoler de la communauté.

Amélioration

Sami Al-alwani, lui aussi météorologue d’Environnement Canada, a souligné que dès dimanche, « la qualité de l’air à Montréal s’est beaucoup améliorée».

« C’est le retour progressif à la normale à travers le sud de la province », a-t-il assuré, ajoutant qu’il n’y aura pas d’enjeux de qualité de l’air dans les prochains jours selon les prévisions qui vont jusqu’à mercredi prochain.

De la pluie est d’ailleurs prévue en début de semaine, et il s’agit d’une bonne nouvelle puisque les averses nettoient l’atmosphère, a indiqué M. Al-alwani.

Pour ce qui est du Manitoba, où les incendies font toujours rage, « il y a des chances qu’il y ait un peu de pluie qui pourrait les aider dans les prochains jours ».

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