Meurtre dans un resto de Laval: la police veut répliquer vite et fort
Les directeurs de police du Québec interpellent le crime organisé après le meurtre dans un resto de Laval


Roxane Trudel
Les chefs de police du Québec ont fait le vœu de répliquer vite et fort à l’endroit du crime organisé au lendemain d’un meurtre commis sans merci devant de jeunes enfants à Laval.
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«Si vous pensez que vous pouvez rentrer dans un restaurant et abattre une personne devant des enfants, devant des gens attablés au restaurant, et qu’il n’y aura pas de conséquence, vous vous trompez», a lancé aujourd'hui Pierre Brochet, président de l’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) et chef de la police de Laval.

Ce dernier a ainsi prévenu que la police serrera la vis, rappelant qu’avec les ressources du projet CENTAURE – qui vise à endiguer la prolifération d’armes à feu dans la province – déjà plus de 200 individus ont été arrêtés et près de 300 armes à feu ont été saisies.
Choquant, inacceptable
«C’est choquant, inacceptable et intolérable ce type de comportement [...]. Il y aura des répercussions au cours des prochains jours», a-t-il martelé, au terme du colloque des directeurs de police à Rivière-du-Loup, précisant que la police ira de l’avant avec différentes stratégies prévues dans l’opération CENTAURE.
Les policiers ont également mis le grappin sur sept imprimantes 3D et ont démantelé cinq sites de fabrication d’armes, a-t-il aussi détaillé.
L’enjeu, c’est que 94 % des armes à feu proviennent des États-Unis.
«Le marché noir au niveau des armes à feu est difficile à arrêter, et ajoutez à cela la culture où de plus en plus de jeunes vont s’équiper en arme [...] Il faut travailler le trafic d’armes à feu, mais aussi s’assurer d’avoir des peines [de prison] exemplaires pour que le mot se passe sur le terrain», a précisé le directeur Brochet.
Enjeu de santé mentale
En conférence de presse, Pierre Brochet a également fait part de ses préoccupations quant à la santé mentale des policiers, réclamant un programme uniforme et provincial pour offrir un soutien psychologique adapté à leur réalité.
«C’est environ 250 événements traumatisants qu’un policier va rencontrer au travers d’une carrière. On est constamment confronté à des difficultés, la détresse humaine, des accidents. Ce n’est pas facile comme métier», a-t-il commenté.
Il précise qu’au Québec, le taux de policiers affectés par un événement traumatisant varie entre 32 et 50 %.
«Le travail de policier est de plus en plus complexe, nous devons prendre soin de ceux et celles qui veillent à la sécurité de nos citoyens», a-t-il estimé, rappelant qu’on a dû déplorer le suicide de policiers ces dernières années.
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