La police traîne le Beach Club en cour
Elle réclame 250 000 $ en frais de sécurité impayés


Roxane Trudel
La Régie de police du lac des Deux-Montagnes réclame près de 250 000 $ au Beach Club, parce qu’il n’aurait toujours pas payé les frais encourus pour maintenir l’ordre lors des événements privés tenus au cours l’été 2019.
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Selon la poursuite déposée au palais de justice de Saint-Jérôme, le corps policier et les responsables du site avaient conclu une entente pour que soient remboursés les coûts supplémentaires liés à la sécurité lors des 18 événements de la saison. Le Beach Club avisait la Régie du nombre de participants anticipés afin de déterminer le nombre de policiers devant être déployés, explique-t-on.
« La tenue de ces événements amène son lot d’enjeux en matière de sécurité et de circulation routière sur le site du Beach Club et ses alentours, alors que des milliers de personnes y participent hebdomadairement », peut-on lire dans la poursuite.
Même si les factures n’ont « fait l’objet d’aucune contestation » lors de leur envoi, l’entreprise aurait refusé de les payer depuis.
« Une simple lecture de la décision de la Régie des alcools, des courses et des jeux [...] donne une idée quant à l’ampleur de la problématique et la nécessité de la présence policière et du maintien de l’ordre », signale pourtant le document soumis au tribunal.
Ainsi, entre 2015 et 2018, on y relatait 97 manquements au permis d’alcool.
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Ententes similaires
Propriétaire
Dans sa requête, le service de police soutient que depuis 2013 des ententes similaires avaient été conclues entre les parties, et que le Beach Club avait toujours payé les coûts comme entendu.
À titre d’exemple, l’entreprise a payé des factures totalisant plus de 191 000 $ en 2017 et plus de 260 000 $ l’année suivante.
La Régie réclame donc la somme de 245 896,51 $ au Beach Club, à Gestion Olivier Primeau, au Groupe Midway et au Festival Aloha.
« C’est 1000 % à cause de la pandémie, et du fait que le prix [a bondi] en 5 ans. [...] On va juste régler pour le montant total d’ici vendredi prochain et passer à autre chose », a assuré au Journal, mercredi, Olivier Primeau.
Le corps policier a refusé de commenter le dossier, qui est devant le tribunal.
– Avec Diane Meilleur