Horreur au métro de New York: le suspect recherché par les autorités arrêté
AFP
L'homme soupçonné d'avoir tiré dans le métro new-yorkais à l'heure de pointe mardi matin, faisant 23 blessés, dont 10 par balles, a été arrêté mercredi, ont rapporté plusieurs médias américains citant des sources policières.
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Le suspect, qui avait semé le chaos la veille dans le métro, a été retrouvé à Manhattan, selon la chaîne de télévision NBC.

"Nous allons continuer de resserrer le piège autour de lui et l'arrêter", avait promis dans la matinée le maire démocrate de New York, Eric Adams, attendu au tournant sur le thème de la lutte contre la criminalité, lui qui en avait fait un thème de campagne pour être élu l'an dernier.
La police recherchait depuis plus de 24 heures Frank James, un afro-américain de 62 ans, accusé d'avoir tiré à de nombreuses reprises dans un train de la ligne N, au niveau de la station "36th street", dans le sud de Brooklyn.
Mardi, le NYPD avait diffusé des photos de cet individu, Frank James, en indiquant qu’il avait loué la camionnette retrouvée dans Brooklyn et dont une clé a été découverte sur la scène du crime.
On 4/12/22 at 8:30 AM, Frank Robert James fired numerous gun shots inside an "N" line subway car at 36th St & 4th Ave subway station causing serious injuries to 10 people. Anyone with info about the incident or his whereabouts should contact @NYPDTips or call 1-800-577-TIPS. pic.twitter.com/MaeF16i4bX
— NYPD NEWS (@NYPDnews) April 13, 2022
Mercredi, les New-Yorkais avaient reçu sur leur téléphone un message "urgent" leur demandant de livrer tout élément utile aux enquêteurs. Une récompense de 50.000 dollars avait été mise sur la table.
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Pas le choix
L’homme a publié diverses vidéos sur YouTube, où il livre de longues tirades politiques, parfois virulentes, et critique Eric Adams, ce qui a poussé la police à renforcer la sécurité autour du maire.
Pendant que la traque du tireur, décrit comme «dangereux» la veille, se poursuivait, des millions de New Yorkais reprenaient les transports pour aller au travail, certains postant des égoportraits sur les réseaux sociaux pour montrer que la vie reprenait son cours normal.
«Je n’ai pas vraiment le choix, je dois prendre le métro. J’espère que ce sera plus sûr aujourd’hui. Cela avait l’air un peu plus vide», a expliqué une passagère, Laura Swalm, 49 ans, qui habite l’État voisin du New Jersey.
«Je fais toujours attention à ce qui m’entoure depuis le 11 septembre (2001). Mais il y a eu plus d’incidents sur les quais récemment, donc je fais plus attention», explique-t-elle à l’AFP.

Le compte Twitter du métro de New York, l’un des plus grands réseaux au monde, annonçait tôt mercredi matin le retour d’un «service complet» sur toutes les lignes, notamment à la station «36th street» du sud de Brooklyn, où le tireur a sévi et où passent plusieurs lignes.
33 balles tirées
Mardi matin, vers 08H30 (12H30 GMT), à l’heure où les rames de métro sont bondées, l’individu, qui portait un masque à gaz, a allumé deux engins qui ont enfumé le wagon, puis a tiré sur les passagers alors que le train entrait dans la station.
«Nous avons vraiment eu de la chance que cela n’ait pas été beaucoup plus grave», a souligné la cheffe de la police de New York (NYPD), Keechant Sewell, résumant le soulagement des autorités après cette attaque où le suspect -- toujours en fuite -- a tiré 33 balles.

«Tout ce que vous voyez, c’est de la fumée noire, et je me suis tourné vers la droite, et j’ai vu ce type avec un masque», a témoigné sur CNN l’une des victimes, Hourari Benkada, depuis son lit d’hôpital.
«La fusillade a duré environ une minute, je dirais environ dix tirs (...). Je n’ai jamais entendu autant de coups de feu sortir d’une arme de poing... (...) Il avait probablement des chargeurs prolongés ou une autre arme à feu», a ajouté cet homme, touché par balle au niveau du genou. Sur place, les enquêteurs ont retrouvé une arme de poing et trois chargeurs.
L’attaque de mardi a eu lieu alors que New York a été confrontée à une hausse de la criminalité depuis la pandémie de la COVID-19, le nombre d’homicides passant de 319 en 2019 à 488 en 2021, même si le bilan annuel reste bien en deçà des plus de 2 000 par an enregistrés au début des années 1990.