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Culture

La nouvelle vie de Patrick Hivon

50 ans, 25 ans de carrière.

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Patrick Delisle-Crevier

2025-08-07T10:00:00Z
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Le comédien, qui célèbre cette année 50 ans de vie et 25 ans de carrière, souligne ça en grand avec le rôle d’Adam, dans Amour apocalypse, le nouveau film de la réalisatrice Anne Émond. Il nous parle de sa nouvelle vie, ses projets, son rôle de père et sur le plaisir qu’il a eu de tourner avec Piper Perabo.

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L’un des constats que l’on fait en voyant l’affiche du film Amour apocalypse, c’est que Patrick Hivon est torse nu. A-t-il été surpris par cette proposition? «Oui sur le coup, mais j’espère ne jamais me laisser arrêter par mon physique. Mon but dans mon travail est de me montrer vulnérable autant qu’il le faudra. Je vieillis et je veux assumer ça aussi. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est mon objectif d’accepter mon corps, de le voir vieillir. Je trouve l’affiche du film vraiment belle, et je vais être honnête, mon corps a été trafiqué pour les besoins de la chose. On m’a aminci un peu sur l’affiche», révèle celui qui interprète le rôle d’Adam.

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Le comédien affirme avoir certaines similitudes avec son personnage: «C’est un anxieux, il fait aussi de l’écoanxiété et il n’a pas le bonheur facile, comme moi. Quand on m’a proposé ce rôle, j’ai répondu oui tout de suite parce qu’il y avait trop d’échos en moi. J’ai peur de la fin du monde, comme lui, et je tente de me changer de vie, de me concentrer sur les affaires le fun. Ça rend ma vie plus agréable. Quand j’y pense, le fond de mon bonheur est facile, mais mon côté pessimiste prend le dessus. Je dois me battre avec moi-même pour voir le positif et mettre de côté le négatif.»

Un bonheur à tourner

Interrogé sur ce que ce rôle représente pour lui à ce moment de sa vie, il répond: «Je viens d’avoir 50 ans et c’est le film parfait. S’il est représentatif de ma deuxième moitié de vie, eh bien, je vais être OK. C’est comme un bilan extraordinaire pour moi et ça ouvre la voie exactement là où je veux aller. Comme mon personnage d’Adam, j’ai envie de choisir le beau au lieu de choisir tout ce qui ne va pas bien. J’ai le goût de me concentrer là-dessus. Je suis un gars de très anxieux qui s’est souvent concentré sur les affaires laides, mais là j’aspire au positif dans ma nouvelle vie.»

Il a également eu le plaisir de partager ses scènes avec l’actrice américaine Piper Perabo, que l’on a connue entre autres dans le film Coyote Ugly. «Je capotais un peu au départ parce que je ne maîtrise pas super bien l'anglais, mais elle a été super. Nous nous sommes entraidés durant tout le tournage. Je l’aidais avec son français et elle m’aidait avec mon anglais. Elle est adorable et je pense que nous avons créé une belle amitié qui ne disparaîtra jamais. Pourtant, j’appréhendais tellement de voir débarquer une actrice américaine «princesse» et désagréable, qui s’enferme dans sa loge et qui ne parle à personne. Ce ne fut aucunement le cas avec Piper, qui s’est mélangée à nous dès le premier jour.»

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50 ans et heureux

Patrick Hivon vient tout juste de passer le cap de la cinquantaine. Est-ce que le Patrick de 50 ans est heureux? «Je pense bien que oui. Ce n’est jamais égal, mais le fond est là. La nature, les roses, les fleurs, le soleil, les arbres, les chiens, les abeilles. Tout ça me rend heureux. J’aime voir des gens créer, voir le monde faire des choses folles. Mais vieillir, ça m’ébranle. Quand je mets ma casquette bleu pâle, je trouve qu’il y a beaucoup de gris qui dépasse. Quand je me lève, ça craque plus qu’avant. Mais c’est correct», répond celui qui vit très bien sa nouvelle cinquantaine, dans une nouvelle maison où il s’amuse à créer ses propres meubles.

Quel bilan trace-t-il de ses 50 premières années? «Je suis fier d’où je suis parti et de ce que je suis devenu. J’ai été fidèle à qui j’étais. J’aspirais à une carrière d’acteur, mais j’y croyais plus ou moins. Je suis choyé, au final, de pouvoir gagner ma vie en faisant ce que j’aime, tourner sur des projets incroyables et rencontrer des gens intéressants et passionnés. Ce métier me permet d'avoir de beaux contacts humains. J’ai réussi dans ce métier et c’est une grande fierté pour moi. Ça fait 25 ans que je fais ce métier. J’ai pu travailler avec de grands réalisateurs et défendre des rôles incroyables, et ça va au-delà de mes aspirations.»

Dans ces 50 années, il est également devenu papa de Victor et Clémence, qui sont maintenant de jeunes adultes. A-t-il été le père qu’il a voulu? «Je pensais que je serais un père plus smooth. J’ai été rough parfois, au début. J’étais un père aimant, mais impatient, sévère et inégal dans mon humeur. J’étais vite dépassé par la panique avec de jeunes enfants turbulents. Tu en habilles un et pendant ce temps, l’autre se déshabille. Je pognais les nerfs. Mais j’ai été un père aimant et présent, juste pas toujours super patient. J’étais aussi très impliqué, trop même. Là, ils sont majeurs et je tente de les traiter le plus possible en adultes. Mais parfois, mon côté paternel et protecteur prend le dessus.»

En période d’écriture

Pour l’automne, Patrick Hivon se concentre sur l’écriture: «Je présente une pièce de théâtre qui sera un monologue et ce sera très autobiographique. Je vais présenter ça aux Jardins de Métis. J’écris depuis longtemps — même que je voulais écrire avant de jouer —, mais je n’aimais pas ce qui sortait de ma plume. Aujourd'hui, je ne me trouve pas si pire. Sinon, je vais tourner la prochaine saison de L’œil du cyclone et la deuxième saison du Retour d’Anna Brodeur. Je veux aussi terminer ma belle table en chaîne que je suis en train de faire.»

Le film Amour apocalypse sera en salles dès le 8 août.

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