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L'article provient de Le Journal de Québec
Monde

La nourriture commence déjà à manquer dans les supermarchés en Ukraine

La famille d’Oksana Malenko s’est réfugiée chez des amis à Vassylkiv, non loin de Kiev.
La famille d’Oksana Malenko s’est réfugiée chez des amis à Vassylkiv, non loin de Kiev. Photo courtoisie
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Photo portrait de Jérémy Bernier

Jérémy Bernier

2022-02-28T03:59:39Z
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Des familles ukrainiennes incapables de fuir sont contraintes de se rationner, alors que des supermarchés présentent des étagères vides et que Kiev fait face à une « catastrophe humanitaire ».

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« Nous sommes à la limite d’une catastrophe humanitaire », a affirmé Vitali Klitschko, le maire de Kiev, à l’Associated Press, dimanche.

Des gens font la file devant une épicerie de Vassylkiv. Le nuage de fumée provient d’un dépôt de pétrole détruit par les Russes, la veille.
Des gens font la file devant une épicerie de Vassylkiv. Le nuage de fumée provient d’un dépôt de pétrole détruit par les Russes, la veille. Photo AFP

« Nous avons de l’électricité, de l’eau et du chauffage. Mais les infrastructures pour livrer de la nourriture et des médicaments ont été détruites », a ajouté l’ancien champion mondial de boxe.

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« La situation est grave », confirme au Journal Oksana Malenko, rencontrée à Lévis lors d’une activité de soutien à la communauté ukrainienne. Sa sœur, sa mère et ses deux nièces se trouvent toujours à Vassylkiv, à une trentaine de kilomètres de la capitale, et la nourriture vient à manquer.

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Oksana Malenko, Ukrainienne établie à Lévis
Oksana Malenko, Ukrainienne établie à Lévis Photo Jérémie Bernier

Rationnement

Comme plusieurs, elles ont dû commencer à se rationner, cinq jours seulement après le début du conflit.

Les tablettes dans la plupart des épiceries et des pharmacies ont été vidées dès les premières heures de l’invasion russe. 

Photo AFP
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« Ma sœur a fait cuire des petits croûtons de pain comme repas, ils essaient d’étirer [leurs denrées]. C’est la triste réalité de ma ville natale... », soupire Mme Malenko, en montrant des images de son école secondaire détruite par des obus.

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Comme les postes à essence de la ville ne fonctionnement plus, elles ne peuvent pas non plus fuir la région. 

À pied, c’est trop dangereux pour le moment, explique l’Ukrainienne, qui a immigré au Québec en 2010.  

Bunker

Ses proches ont tout de même décidé de quitter leur appartement pour se réfugier chez des amis dont le bâtiment est un peu plus sécuritaire. 

Un bunker de fortune permet notamment aux enfants des deux familles de se réfugier lorsque les sirènes retentissent. Mais comme il est très petit, le reste du groupe doit s’abriter comme il peut dans la maison. 

Les enfants des deux familles et la mère de Mme Malenko peuvent se réfugier dans un bunker de fortune pendant les bombardements. Le reste du groupe doit s’abriter dans la maison, faute de place.
Les enfants des deux familles et la mère de Mme Malenko peuvent se réfugier dans un bunker de fortune pendant les bombardements. Le reste du groupe doit s’abriter dans la maison, faute de place. Photo courtoisie

« C’est difficile de vivre ça à distance. Je ne dors presque plus, j’ai peur de me faire réveiller par une mauvaise nouvelle », lance Mme Malenko avec émotion.

Assistance internationale

Un peu partout, des pays et des associations s’organisent pour offrir de l’aide humanitaire aux Ukrainiens qui en ont besoin. 

Les États-Unis et le Japon ont notamment annoncé hier qu’ils enverraient respectivement 54 M$ et 100 M$ supplémentaires pour fournir eau, nourriture et abris. 

Le mouvement trouve aussi écho dans la région de Québec où la pianiste d’origine ukrainienne Anna Spirina organise depuis dimanche – et pour chaque dimanche à venir – des brunchs « Stop guerre en Ukraine ».

Elle y reçoit amis, artistes, immigrants ukrainiens et sympathisants à la cause et leur offre des prestations musicales tout en conversant sur la situation.

Le tout, en échange d’une contribution volontaire qui sera remise à un organisme humanitaire en Ukraine.

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