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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

La ministre Sonia LeBel prend du galon

Toutes les négos rapatriées sous sa gouverne

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, chapeautera les négociations concernant le renouvellement des conventions collectives de près de 700 000 employés de l'État.
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, chapeautera les négociations concernant le renouvellement des conventions collectives de près de 700 000 employés de l'État. Photo d'archives Stevens Leblanc
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2022-04-26T04:00:00Z
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La ministre Sonia LeBel prend du galon au sein du gouvernement de la CAQ, alors que l’ensemble des négociations collectives sont rapatriées sous sa gouverne, a appris Le Journal.

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La présidente du Conseil du trésor chapeautera désormais les pourparlers entourant le renouvellement des conventions collectives de près de 700 000 employés de l’État.

En plus des fonctionnaires des ministères et organismes du gouvernement, la ministre LeBel dirigera aussi les discussions avec les travailleurs de la Santé et de l’Éducation.

«Auparavant, les réseaux, comme la Santé et les Services sociaux et l’Éducation, pilotaient leurs négociations. Maintenant, il appartient à la présidente du Conseil du trésor de les faire», précise la porte-parole de son ministère, Marie-Ève Fillion.

Il y a quelques exceptions, comme les répartiteurs médicaux d’urgence, les médecins résidents ou les optométristes, qui continueront de négocier avec le ministère de la Santé.

Le «normatif» aussi

Et l’équipe de Sonia LeBel ne pilotera pas seulement le volet salarial des ententes, mais aussi ce qu’on appelle plus communément le «normatif» dans le jargon syndical, qui englobe les conditions de travail, les horaires, les congés, les vacances et l’organisation du travail.

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Ainsi, le Conseil du trésor aura notamment la responsabilité de renouveler l’accord-cadre avec les médecins spécialistes et l’entente avec les omnipraticiens. «Le travail est fait en collaboration avec le ministère de la Santé», souligne néanmoins Mme Fillion.

Cette situation n’est pas sans rappeler 2016, alors que l’ancien ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait été écarté des négociations avec les fédérations de médecins par Philippe Couillard.

Le Bureau de la négociatrice en chef du gouvernement, Édith Lapointe, relève maintenant directement de Sonia LeBel. D’ailleurs, dans l’organigramme du Conseil du trésor, un trait pointillé a été ajouté reliant la ministre à la haute fonctionnaire. En raison de ces nouvelles responsabilités, Mme Lapointe a eu droit à une hausse de salaire de 3%, ce qui a fait passer sa rémunération annuelle de 223 000 à 230 000$.

«Gage de confiance»

En coulisses chez les caquistes, on voit ce changement de stratégie comme une manière de gagner en «efficacité» dans les pourparlers avec les employés de l’État, mais aussi comme un «gage de confiance» à l’égard de l’ancienne procureure de la Commission Charbonneau.

Certains la voient d’ailleurs comme une candidate potentielle à la succession de François Legault, à l’instar de Geneviève Guilbault et Simon Jolin-Barrette.

Mais ce n’est pas demain la veille qu’une course à la chefferie sera déclenchée à la CAQ, qui a vu la pandémie gruger deux ans de son règne. À l’automne, François Legault s’était dit bien décidé à réaliser un second mandat comme premier ministre du Québec, et peut-être même un troisième. Un scénario tout à fait plausible, selon les apparatchiks caquistes.

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