Le Québec est toujours sécuritaire, dit Guilbault
Gabriel Côté | Agence QMI
Malgré la montée de la violence par armes à feu et les trois assassinats commis en l’espace de 24 heures dans la région montréalaise, le Québec demeure un endroit sécuritaire, assure la ministre Geneviève Guilbault.
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«Somme toute, on continue de vivre dans une nation, le Québec, qui est sécuritaire», a déclaré la ministre de la Sécurité publique en entrevue à LCN, jeudi.
Quelques heures plus tôt, son homologue fédéral, Marco Mendicino, était de passage dans le quartier Rivière-des-Prairies, à Montréal, pour annoncer un financement de 41,8 millions $ afin de soutenir les initiatives de prévention de la violence liée aux armes à feu et aux gangs de rue au Québec.
En réponse aux questions des journalistes, M. Mendicino a commis une bourde en déclarant que le suspect des trois meurtres par armes à feu, ciblant des victimes choisies au hasard, «devra faire face à la justice», alors que celui-ci avait été abattu par les forces policières.
Une absence remarquée
L’annonce de ce financement devait se faire en compagnie de la ministre Guilbault, mais un changement d’horaire de dernière minute a fait en sorte qu’elle n’a pas pu y assister.
Cette absence a été qualifiée d’«inacceptable» par la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, selon qui le parti de François Legault banalise la situation dans la métropole.
«Encore aucune réaction de la CAQ ce matin. Ce qui se passe à Montréal est extrêmement sérieux et préoccupant. Où est François Legault ? Où sont les ministres caquistes ?» s’interrogeait-elle sur Twitter jeudi matin.
De son côté, Geneviève Guilbault assure que le gouvernement prend la situation très au sérieux et qu’elle comprend l’inquiétude des citoyens concernant les événements violents des derniers jours.
Dans une déclaration écrite qu’elle a fait parvenir au «Journal», elle a ajouté qu’elle «salue» l’ouverture du gouvernement fédéral, et que le financement annoncé permettra d’investir davantage dans les efforts du gouvernement du Québec pour éviter que les jeunes «se laissent séduire par la criminalité».
Cafouillage
Les cafouillages entourant l’annonce du gouvernement fédéral jeudi matin pourraient-ils contribuer au sentiment d’insécurité de plus en plus répandu à Montréal ? Le professeur au département de communication publique et sociale de l’UQAM, Bernard Motulsky, estime que non.
«Le sentiment de sécurité ne dépend pas des annonces gouvernementales. Il dépend des événements, et de l’impression qu’on a du travail des policiers sur le terrain», a-t-il expliqué en entrevue.