La météo, un sujet tabou au tennis

Mylène Richard
Ne parlez surtout pas de météo à Valérie Tétreault! La directrice de l’Omnium Banque Nationale de Montréal ne souhaite pas faire de l’urticaire en s’imaginant le pire.
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Lors des deux dernières années, le tournoi a été perturbé par la pluie. En 2023, un match féminin s’est terminé à 3h dans la nuit et une joueuse a dû disputer la demi-finale et la finale en l’espace de quelques heures. Puis, l’été passé, le favori Jannik Sinner s’était blessé en jouant deux matchs dans la même journée.
Pour l’instant, le beau temps devrait être au rendez-vous, mais Tétreault «ne veut rien savoir» quand on lui envoie des captures d’écran des prévisions encourageantes.
«Même si je regardais chaque heure, je n’ai pas de contrôle. Je trouve que c’est encore loin, sachant que ça peut changer et bouger. Mais à date, je touche du bois», dit-elle en cognant sur la table lors d’une entrevue avec Le Journal.

La chaleur
Ce que la directrice surveille aussi, c’est la chaleur et l’humidité. Dimanche et lundi, il fera 33°C et le ressenti pourrait atteindre 40. La température est aussi plus élevée sur le court que dans les estrades.
En cas extrême, la WTA pourrait permettre une pause de 10 minutes entre les deuxième et troisième manches, durant laquelle les joueuses auraient assez de temps pour prendre une douche froide, et même suspendre la rencontre.
«La chaleur, ce n’est pas agréable quand ce n’est pas soutenable, tant pour les joueuses que pour les spectateurs», soutient Tétreault, en pensant aux amateurs ayant eu des malaises à Wimbledon.

Toit et ombre
Elle note également qu’à certains endroits, comme aux Internationaux d’Australie, on ferme le toit quand il fait trop chaud. Le central couvert rêvé à Montréal est donc doublement nécessaire.
«Avant la COVID, quand on parlait d’un projet de toit, c’était en raison de la pluie. Mais ç’a évolué et il faut prendre en considération les changements climatiques», affirme la directrice.
Tennis Canada devra également agrandir les gradins du troisième court et ajouter au moins deux terrains pour l’entraînement aux 12 déjà existants au Stade IGA. Cet été, la surface de cinq courts au Centre sportif Claude-Robillard a été refaite et ils seront à la disposition des joueuses, tout comme ceux intérieurs du club Le Sanctuaire, dans Outremont.
Profitant d’une dérogation des fédérations jusqu’en 2026, l’organisation souhaite passer en vitesse supérieure, car les plans B et C ne seront plus suffisants.
