Amélie Lemieux, la mère de Norah et de Romy Carpentier, assassinées par leur père au cours de l’été 2020, se réjouit de l’ouverture d’une enquête publique sur les circonstances entourant les décès de ses filles.

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«Je l’accueille avec une boule d’émotion, autant de stress (...) j’ai l’impression de ne plus être essoufflée à demander que la vérité sorte enfin», a indiqué Amélie Lemieux à TVA Nouvelles pour décrire le soulagement qu’elle a éprouvé à la suite de l’annonce de la ministre Guilbault.

Pour elle, il était essentiel que le gouvernement prenne tous les moyens possibles pour faire la lumière sur la disparition et le meurtre de ses filles aux mains de son ex-conjoint, Martin Carpentier.  

«Qu’on cesse de me mentir et qu’on m’apporte la vérité comme j’estime en avoir le droit, comme mes filles le méritent également parce qu’elles ont perdu la vie», a-t-elle dit.

D’ailleurs, Amélie Lemieux estime que cette enquête aurait pu être commandée plus rapidement et qu’elle n’aurait pas dû avoir à faire autant de démarches auprès des médias et des autorités avant que son appel soit entendu.

«Ça fait près de deux ans que mon cerveau roule là-dessus, que j’ai l’impression qu’il me manque des éléments (...) au final, effectivement on se rend compte 20 mois plus tard que oui, il manque des morceaux et ça n’aurait pas dû se passer comme ça», a-t-elle expliqué.

Pas d’appel de la ministre Guilbault  

Lorsqu’interrogée à savoir si la ministre Geneviève Guilbault l’avait contactée pour la mettre au courant qu’une enquête publique serait ouverte, Amélie Lemieux confirme avec regret que non.

«C’est un peu ma vie, c’est un peu mon combat pour mes filles (...) et au final je le sais parce qu’on m’envoie des notes de presse comme de quoi il va y avoir une enquête», a-t-elle déploré.

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L’ultime étape de sa bataille pour ses filles  

Amélie Lemieux assure qu’elle sait très bien que de connaître la vérité sur les événements qui ont fait basculer sa vie ne lui ramènera pas ses filles.

«Aujourd’hui, tout ce qui me reste c’est deux urnes et des mensonges. Moi je la veux la vérité, même si elle est dure à entendre», a-t-elle indiqué. 

La voix empreinte d’émotion, elle a même confié: «Juste d’aller au magasin et de regarder les enfants qui se promènent et qui embrassent leurs parents, on m’a enlevé ça moi, puis je les regarde avec une question dans la tête: "est-ce qu’on aurait pu faire une différence? Est-ce que mes filles pourraient être là et moi aussi je pourrais les embrasser?"»

Toutefois, elle est convaincue que cette enquête ne sera pas menée en vain. 

«Ça peut servir, il ne faut plus que ça se reproduise! Il faut qu’on apprenne de nos erreurs. Qui est imputable là-dedans? (...) Je veux que tout ce qui s’est passé soit sorti afin qu’on en fasse un enseignement et puis qu’après on soit en mesure de bonifier nos interventions», a-t-elle déclaré.