Une enquête publique ordonnée dans l’affaire Carpentier
Patrick Bellerose | Bureau parlementaire
Le cri du cœur «de mère à mère» d’Amélie Lemieux à la ministre Guilbault a été entendu: Québec a ordonné la tenue d’une enquête publique sur les circonstances entourant les décès de Norah et de Romy Carpentier.
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«J’ai vu qu’elle s’adressait à moi par l’entremise des médias en me demandant de faire en sorte de pouvoir apaiser ses questionnements en demandant une enquête publique», a confié la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, mercredi.
Drame des sœurs Carpentier: j'ai demandé à la coroner en chef de @CoronerQuebec d'ordonner la tenue d'une enquête publique pour faire toute la lumière sur les causes et les circonstances des tragiques décès des fillettes.
— Geneviève Guilbault (@GGuilbaultCAQ) March 23, 2022
La ministre souligne qu’elle était déjà «en réflexion» après le reportage de l’émission «Enquête», qui a révélé des ratés dans les recherches de la Sûreté du Québec après la disparition des deux sœurs, à l’été 2020.
Geneviève Guilbault a pris sa décision après la sortie, lundi, d’Amélie Lemieux à Radio-Canada pour demander «de mère à mère» le déclenchement d’une enquête publique afin de faire la lumière sur la disparition et le meurtre de ses filles aux mains de son ex-conjoint, Martin Carpentier.
Bien que les deux femmes ne se soient pas rencontrées, la ministre se dit «ouverte à le faire». «Si elle veut me parler, elle peut me joindre, ça, c’est certain», affirme Geneviève Guilbault.
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Ratés
Parmi les faits troublants révélés par «Enquête», une piste prometteuse a été abandonnée durant 24 heures et l’aide du Service de police de Québec a été refusée. De plus, les unités de recherches terrestres étaient alors en pleine restructuration.
«L’objectif de l’enquête publique, c’est d’établir les circonstances du décès et, s’il y a lieu, de faire les recommandations pour éviter d’autres décès», a commenté la ministre Guilbault.
La coroner en chef, Me Pascale Dery, mènera les travaux.
La ministre s’est toutefois voulue rassurante. Actuellement, «les corps de police ont la capacité, la compétence pour gérer ces situations-là», assure-t-elle. «Il y a plusieurs cas de disparitions chaque année et, heureusement, la plupart ont un dénouement heureux», dit-elle.
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