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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

La fille de Gisèle Pelicot porte plainte à son tour contre son père, pour l’avoir droguée et abusée

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2025-03-06T15:04:25Z
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La fille de Gisèle Pelicot, devenue un symbole des victimes de viols, a annoncé jeudi avoir déposé plainte contre son père, condamné au terme d’un procès historique pour avoir drogué sa femme afin de la faire violer par des inconnus. 

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«C’est important pour moi de véhiculer ce message pour que les autres victimes qui ont aussi vécu» la soumission chimique puissent «se dire qu’il y a des choses à faire, il y a des recours, et il ne faut jamais lâcher», a déclaré Caroline Darian à l’AFP, confirmant une information des médias M6/RTL.

La plainte, qu’elle précise avoir déposée mercredi, porte sur «l’administration de substances psychoactives» et sur des «abus sexuels» que son père «a certainement commis sur moi», a-t-elle ajouté.

Dominique Pelicot a été condamné en décembre à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir drogué sa femme Gisèle afin de la violer et de la livrer à des dizaines d’inconnus à Mazan, dans le sud de la France.

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Lors de son procès au retentissement international, Caroline Darian avait déclaré avoir la certitude d’avoir été elle aussi la victime de son père après avoir vu des photos d’elle inconsciente, allongée sur un lit dans des sous-vêtements qu’elle n’a pas reconnus.

Gisèle Pelicot, devenue une icône féministe après avoir refusé le huis clos afin que le procès de son mari et de ses co-accusés contribue à faire basculer la honte de camp, fait partie des femmes de l’année 2025 distinguées par le magazine américain Time dans son édition du 10 mars.

Dominique Pelicot, qui a été condamné pour la diffusion d’images de Caroline prises à son insu, a toujours nié avoir eu le moindre geste incestueux sur sa fille.

«Oui, il a démenti, mais il a menti à plusieurs reprises et refait plusieurs versions de l’histoire durant les deux ans et demi de l’instruction», souligne Caroline Darian. «Et on a bien vu dans cette cour criminelle qu’à aucun moment Dominique n’est capable de dire l’entière vérité des faits commis».

«La reconstruction passe par une reconnaissance de mon statut de victime» mais «je sais que la route est encore longue», ajoute-t-elle. Au-delà de «mon cas personnel», «c’est un message envoyé à l’intégralité des victimes».

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