Bombardement d’un hôpital: la femme enceinte et son bébé ont perdu la vie
TVA Nouvelles
La femme enceinte qui se trouvait dans la maternité qui a été bombardée la semaine dernière à Marioupol est décédée, ainsi que son nouveau-né.
• À lire aussi: [EN DIRECT] 19e jour de guerre en Ukraine: voici tous les derniers développements
• À lire aussi: Si la guerre s’étire, le peuple russe va se révolter
• À lire aussi: Ukraine: frappes sur Donetsk et Kyïv, la guerre s’étend malgré de nouveaux pourparlers
L’image de la jeune femme, transportée sur un brancard par des secouristes avait fait la Une de journaux partout sur la planète mercredi dernier.
AP images of a pregnant woman being rushed to an ambulance after Russia bombed a maternity hospital in Mariupol where she was meant to give birth shocked the world.
— The Associated Press (@AP) March 14, 2022
@AP has learned that the woman and her baby have died. https://t.co/tlTUPpbM6r
La femme avait été transportée d'urgence dans un autre hôpital, situé encore plus près de la ligne de front, où les médecins ont travaillé pour la maintenir en vie. Réalisant qu'elle perdait son bébé, elle aurait crié aux médecins: «Tuez-moi maintenant!»
Le chirurgien a constaté que la femme avait la hanche écrasée et arrachée. Les médecins ont procédé à une césarienne, mais le nouveau-né n'a montré «aucun signe de vie».
C’est l’agence Associated Press qui s’est fait confirmer ces décès, lundi. Les médecins n’ont pas pu obtenir l’identité de la victime, dont la dépouille a été récupérée par son père et son mari.
Elle ne s’est donc pas retrouvée dans l’une des fosses communes de Marioupol.
Au moins trois personnes sont mortes dans l'attaque de mercredi, qui s'est produite alors que la Russie avait accepté de faire une pause de 12 heures dans les hostilités pour permettre aux réfugiés d'évacuer, rapporte CNN.
- Écoutez le chroniqueur de politique internationale, Loïc Tassé, avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:
À l'époque, le conseil municipal de Marioupol a accusé les forces russes d'avoir largué plusieurs bombes dessus depuis les airs, qualifiant la destruction d «énorme».
La semaine dernière, le maire de Marioupol, Vadym Boychenko, a également accusé les Russes de génocide pour avoir ciblé des bâtiments civils.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait qualifié l'attaque d'«atrocité».
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s’est défendu en affirmant que l'hôpital de Marioupol était la base du bataillon radical Azov et que tous les patients et infirmières étaient partis.
Plus tard jeudi, un porte-parole du ministère russe de la Défense a démenti lors d'un breffage que la Russie avait bombardé la maternité, qualifiant cela de «provocation».