La famille Dion chante «Il était une fois des gens heureux» et c’est une catastrophe
Stéphane Plante
Date: 5 Novembre 2006
Lieu: On n’a pas toute la soirée - TVA
Personnes connues impliquées: La famille Dion, Éric Salvail
Échelle de malaise: 9/10
Le contexte
Cet épisode-clé de la télévision québécoise met en vedette Thérèse Dion-Tanguay et ses 14 enfants devant lui chanter un air de Nicole Martin, Il était une fois des gens heureux. Ce qui devait donner un grand moment télévisuel a vite dégénéré en enfilade d’erreurs et a généré un des plus succulents malaises de l’histoire du showbusiness de la Belle Province.
Cette affaire aux ténébreuses ramifications remonte à novembre 2006 au cours de l’émission On n’a pas toute la soirée, diffusée en direct et animée par un certain Éric Salvail. Ce dernier était tout fier d’annoncer que la famille la plus populaire au Québec allait rendre hommage en chanson à la matriarche Dion elle-même, prénommée Maman. Thérèse selon d’autres sources. Cette dernière venait parler de sa biographie, La vie est un beau voyage, rédigée par Georges-Hébert Germain, mais l’Histoire n’aura pas retenu ce bout-là.
Le déroulement des événements
Les choses vont s’envenimer dès les premières notes. Faussant tel un colibri ivre pas sur le beat, Denise Dion s’aventure, la voix chevrotante, en s’enfargeant dès les premières syllabes. Donnant un «il était une fois...» approximatif vite stoppé par l’effroi de l’interprète qui s’empressa de vérifier la connexion du fil de son micro sans fil. Le tout enchaîné par les paroles rassurantes de la matriarche: «son micro va pas bien.» On ne saura jamais vraiment si le micro ne marchait «pas bien». Lancés sur le mauvais cue par Denise, tous les Dion suivants ont raté leur entrée.
N’en fallait pas plus pour que l’animateur-futur-courtier-immobilier ordonne de cesser les opérations pour mieux repartir de zéro. (Ce dernier chiffre pourrait d’ailleurs résumer la note qu’on accorderait à la brève prestation). «On va recommencer, Mme Dion. On est trop énervés. On applaudissait et on a manqué la note du début», a lancé Éric Salvail, qui, s’il vivait le même malaise que tout le Québec à la maison, n’en laissait rien paraître. Voulant y aller d’une réponse constructive, Maman Dion révèle alors que sa fille a «manqué son coup».
Galvanisée par cette marque de confiance maternelle, Denise rate encore le début de la chanson, ne sachant pas où ni qui regarder sur le plateau.
Si le deuxième flop n’avait été répété que par Denise, ça aurait pu limiter les dégâts temporairement. Mais non! Un des frères de Céline n’arrive pas à se faire entendre quand vient son tour de chanter.
Heureusement, la deuxième Dion la plus connue vient sauver la mise en s’attaquant avec aplomb et justesse à son bout de toune attitré (on parle de Claudette ici).
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Cette ribambelle de faux pas fait presque oublier à quel point certains intervenants faussaient. Mais comparé à tout le reste de cette comédie, c’était un moindre mal.
Heureusement, le tout s’est ravisé quand la famille a pu chanter ensemble le refrain. L’intervention de Céline, avec sa voix plus forte que les autres dans le mix, et de deux autres Dion sur grand écran en direct de Las Vegas a été bien accueillie.
Cet épisode surréaliste du petit écran a laissé le téléspectateur dubitatif. Ce dernier a dû aussi anticiper l’arrivée de Marcel Béliveau de l’émission Surprise Sur Prise même si celle-ci n’était plus diffusée depuis des lustres.
Ce qu’il en reste aujourd’hui
Évidemment, le segment a été déposé sur YouTube et cumule des centaines de milliers de vues à ce jour.
Au Bye bye 2006, RBO a parodié la catastrophe en substituant les frères et sœurs de la famille Dion par les personnages classiques du groupe, dont Madame Brossard et Monsieur Caron. À voir à partir de 1:00:00.
Puis, en 2009, dans le très oubliable Noël Story, un spécial de Noël de La Petite vie dont nous n’avons heureusement pas d’extrait, un pastiche facile du désastre avait été jugé «très efficace» à l’époque, malgré les trois ans de retard sur l’événement.
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