La disparition d'un enfant devrait être le critère principal pour déclencher une alerte AMBER, selon un expert


Flavie Gauthier
La disparition d'un enfant devrait être considérée comme critère principal plutôt que l'enlèvement pour déclencher une alerte AMBER, selon l'expert judiciaire François-David Bernier, faisant référence à la fillette de 3 ans disparue depuis dimanche.
• À lire aussi: Nébuleuse disparition d’une fillette de 3 ans: un immeuble de 150 logements fouillé de fond en comble par les policiers
• À lire aussi: Fillette de 3 ans disparue: la mère rencontrée et des informations recherchées sur une voiture
• À lire aussi: Disparition d’une fillette de 3 ans: «Qu'est-ce qu'on cherche réellement en ce moment?»
«Il faut arrêter d’être orgueilleux, de dire que les critères ne sont pas là. C'est mieux de le faire, de se sentir mal de l'avoir fait pour rien que de se sentir mal de ne pas l'avoir fait», proclame M. Bernier, désolé des disparitions d’enfants.
Concernant la fillette de LaSalle, disparue dimanche matin dans l'arrondissement de LaSalle, l'alerte nationale n'a pas été déclenchée faute de preuves d'enlèvement.
«Dans cette disparition, ça a pris des heures et des heures avant que le public n'en soit informé et qu'on en appelle à la collaboration de tous», s’indigne l’avocat.
L'avantage d'une alerte AMBER réside dans la rapidité avec laquelle l'information sur une disparition est diffusée, permettant une mobilisation immédiate.
«Un enfant de 3 ans s'il y a un ravin proche, s'il y a un cours d'eau proche, il est en danger, même s'il n'est pas enlevé», affirme l’avocat en entrevue à LCN, lundi.
Les cas des sœurs Carpentier, assassinées par leur père, et du petit Ariel, encore manquant à l’appel, illustrent l'importance d'une approche individualisée.
«Mais là, il faut se poser la question de justement changer les critères, je vais vous dire ici, c'est du cas par cas», indique-t-il.