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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

La disette d’effectifs force le géant québécois MTY à être plus gourmand

Les ennuis d’approvisionnement contribuent à ces hausses de prix dans les restos

Stanley Ma (à gauche), le président directeur general et fondateur du Groupe MTY et Eric Lefebvre (à droite), chef de la direction.
Stanley Ma (à gauche), le président directeur general et fondateur du Groupe MTY et Eric Lefebvre (à droite), chef de la direction. Photo Agence QMI, Dario Ayala
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Photo portrait de Jean-Michel  Genois Gagnon

Jean-Michel Genois Gagnon

2022-02-17T15:20:25Z
2022-02-18T03:06:20Z
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Le manque de bras et les pressions sur la chaîne d’approvisionnement donnent des maux de tête à la direction du Groupe MTY qui s’attend à ce que la tempête se poursuive encore cette année. Les prix sur les menus et l’offre alimentaire aux clients pourraient également en souffrir.

« Oui, c’est sûr que c’est un frein », a concédé lors d’un échange avec des analystes le grand patron de MTY, Éric Lefebvre, ne cachant pas que la société a augmenté certains prix ces derniers mois.

« Évidemment, les clients préfèrent les prix bas. Je suis certainement l’un de ceux-là, mais je pense que les clients s’attendent actuellement à ce que les prix augmentent », a ajouté le grand patron.

Mercredi, la société mère de Burger King et de Tim Hortons, Restaurant Brands International, a aussi indiqué qu’elle prévoyait des hausses de prix.

Jeudi, MTY, qui détient plus de 80 bannières, comme Valentine, Mikes, Bâton Rouge, Scores, Thaï Express et Sushi Shop, a dévoilé les résultats financiers pour son 4e trimestre, clos le 30 novembre.

Fermetures temporaires

Durant cette période, en raison, entre autres, de la pénurie de main-d’œuvre, certains restaurants ont dû réduire leurs heures d’ouverture. D’autres ont même fermé temporairement par manque d’employés. Certains étaient malades ou en isolement en raison de la COVID-19.

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Pour aider ses franchisés, MTY dit avoir adopté une approche globale, notamment en réduisant l’offre sur les menus et en travaillant pour avoir des produits qui nécessitent moins de temps de préparation.

« La pénurie de main-d’œuvre est partout. Elle affecte nos fournisseurs, nos distributeurs et la construction de nos restaurants », a souligné M. Lefebvre.

Ce dernier a ajouté que la construction d’un restaurant peut maintenant prendre dans certains cas « 18 à 24 mois ». Les délais pour la livraison de certains équipements sont aussi plus longs.

Au total, MTY chiffre à 259 le nombre d’établissements qui ont été fermés pendant au moins un jour au cours du 4e trimestre, pour un total d’environ 9500 jours d’activité qui ont été perdus.

Pour les prochains mois, la direction n’écarte pas la possibilité de réaliser d’autres acquisitions. Elle dit être en bonne santé financière pour le faire.

Pour le 4e trimestre 2021, le bénéfice net attribuable aux actionnaires a atteint 24,9 millions $, contre un peu plus de 20 M$ pour la même période de 2020.

Pour l’ensemble de l’exercice 2021, le franchiseur québécois a annoncé un bénéfice de 85,6 M$, ou 3,46 $ par action.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise a progressé de 5 % par rapport à celui de l’année précédente, en s’établissant à 3,6 milliards $.

–Avec l’Agence QMI

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