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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

La Cour d’appel devra décider du sort d’un enfant intubé depuis le mois de juin à Sainte-Justine

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TVA Nouvelles

2022-12-19T20:16:14Z
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La Cour d’appel entend aujourd’hui la cause de la famille d’un enfant de cinq ans, intubé depuis sa quasi-noyade, survenu au domicile familial le 12 juin dernier. 

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Le gamin est plongé dans le coma depuis le tragique événement à l’Hôpital Sainte-Justine, à Montréal. 

La famille s’expose à son extubation à moins que les médecins ne préparent un plan, et envisagent de le réintuber si l’enfant n’arrive pas à respirer par lui-même. 

«Au niveau d’une décision qui irait à l’encontre de la décision parentale de maximiser le niveau de soins, c’est une première. C’est d’autant plus important que la Cour d’appel se penche sur la question», explique l’avocat de la famille Me Patrick Martin-Ménard.

L'avocat de la famille Me Patrick Martin-Ménard | TVA Nouvelles
L'avocat de la famille Me Patrick Martin-Ménard | TVA Nouvelles

L’avocate du Chu Sainte-Justine, Anne de Ravinel s’en est remis à la Cour d’appel. 

«La Cour d’appel est là pour trancher dans le meilleur intérêt de l’enfant, c’est la posture dans laquelle on était présent aujourd’hui. Dans l’intérim on continue à soutenir la famille qui traverse un drame terrible», a-t-elle déclaré à TVA Nouvelles. 

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L’avocate du Chu Sainte-Justine, Anne de Ravinel | TVA Nouvelles
L’avocate du Chu Sainte-Justine, Anne de Ravinel | TVA Nouvelles

Dans le jugement rendu le 1er novembre dernier, l’équipe médicale de Sainte-Justine, plaidait que le fait de maintenir l’enfant intubé posait des risques. 

La décision pourrait être rendue dans les prochains jours, et/ou semaines. 

Selon les médecins, l’enfant qui est resté sous l’eau entre 15 à 20 minutes souffre de séquelles graves et permanentes au cerveau.

Il est atteint d’un syndrome de détresse respiratoire aigüe, de dysfonction cardiaque, et d’épisodes de convulsions. 

Il ne pourra probablement jamais entendre, ou avoir le contrôle de ses gestes, selon les avis médicaux. 

Le 27 juin dernier, les médecins de l’Hôpital Sainte-Justine ont donné un ultimatum aux parents en leur disant qu’ils allaient retirer le tube endotrachéal qui permet la ventilation mécanique.

C’est à ce moment que la famille a consulté un avocat.

Plan de traitement

Ce plan de traitement qui consiste à garder l’enfant intubé et dans le coma n’est plus adapté au gamin et pourrait entraîner des conséquences, jugent les médecins. 

Les parents ne se disent pas contre l’extubation, mais souhaitent plutôt que tout soit mis en œuvre pour qu’elle réussisse, avec une possible réintubation. 

«La position n’est pas de maintenir l’enfant intubé ad vitam et ternam. La position des parents est, au moment où l’on va procéder à l’extubation, on doit mettre toutes les chances de notre côté pour avoir les conditions gagnantes afin de maximiser les chances qu’il traverse cette épreuve-là et qu’il puisse y survivre et avoir une qualité de vie», assurait en entrevue en novembre Me Ménard. 

«D’importantes pressions ont été faites sur la famille depuis le tout début de l’hospitalisation de l’enfant pour procéder à une extubation unilatérale. Pour la famille, ce n’était pas acceptable.» 

Les parents se disent tout à fait conscients qu’ils devront vivre avec le handicap sévère de leur enfant et veulent se donner corps et âme pour veiller aux soins de celui-ci. 

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