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L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Un tribunal autorise l’extubation d’un garçon de 5 ans, dans le coma depuis 4 mois

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TVA Nouvelles

2022-11-03T16:44:13Z
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Le sort d’un garçon de 5 ans dans un coma artificiel depuis le 12 juin dernier après avoir été retrouvé quasi noyé dans une piscine familiale s’est joué devant les tribunaux. 

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L’Hôpital Sainte-Justine a reçu la permission d’un juge de l’extuber, alors qu’il est à l’hôpital depuis plus de quatre mois.  

Selon les médecins, l’enfant qui est resté sous l’eau entre 15 à 20 minutes souffre de séquelles graves et permanentes au cerveau.

Il est atteint d’un syndrome de détresse respiratoire aigüe, de dysfonction cardiaque, et d’épisodes de convulsions. 

Il ne pourra probablement jamais entendre, ou avoir le contrôle de ses gestes, selon les avis médicaux. 

Le 27 juin dernier, les médecins de l’Hôpital Sainte-Justine ont donné un ultimatum aux parents en leur disant qu’ils allaient retirer le tube endotrachéal qui permet la ventilation mécanique.

«C’est dans ce contexte que la famille a eu recours à un avocat», explique Me Patrick Martin-Ménard qui défend les intérêts des parents. 

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Ce plan de traitement qui consiste à garder l’enfant intubé et dans le coma n’est plus adapté au gamin et pourrait entraîner des conséquences, jugent les médecins. 

Les parents ne se disent pas contre l’extubation, mais souhaitent plutôt que tout soit mis en œuvre pour qu’elle réussisse, avec une possible réintubation. 

«La position n’est pas de maintenir l’enfant intubé ad vitam et ternam. La position des parents est, au moment où l’on va procéder à l’extubation, on doit mettre toutes les chances de notre côté pour avoir les conditions gagnantes afin de maximiser les chances qu’il traverse cette épreuve-là et qu’il puisse y survivre et avoir une qualité de vie», assure Me Ménard. 

«Si ça ne fonctionne pas, et que la raison qui fait que ça ne fonctionne pas peut être corrigée en réintubant, la famille voulait qu’on procède à une réintubation dans l’optique de corriger les problèmes qui pourraient survenir à la suite d’une première extubation», détaille l’avocat. 

«D’importantes pressions ont été faites sur la famille depuis le tout début de l’hospitalisation de l’enfant pour procéder à une extubation unilatérale. Pour la famille, ce n’était pas acceptable.» 

Les parents se disent tout à fait conscients qu’ils devront vivre avec le handicap sévère de leur enfant et veulent se donner corps et âme pour veiller aux soins de celui-ci. 

Si le tribunal a autorisé l’extubation, la famille a jusqu’à lundi pour la contester. 

Les proches du gamin n’a pas encore pris leur décision.  

 Écoutez le segment judiciaire avec Nicole Gibeault diffusé chaque jour en direct 11 h 10 via QUB radio :
 

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