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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

La contestation du tramway coûte déjà cher aux citoyens

La Ville entend se défendre et ses avocats sont déjà à l’œuvre, avise Marchand

Le groupe Québec mérite mieux et son avocat, Guy Bertrand, contestent le tramway, au grand dam du maire Marchand.
Le groupe Québec mérite mieux et son avocat, Guy Bertrand, contestent le tramway, au grand dam du maire Marchand. Illustration d’archives, Ville de Québec
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Photo portrait de Stéphanie  Martin

Stéphanie Martin

2022-07-04T23:05:38Z
2022-07-05T02:05:14Z
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Avant même que la contestation citoyenne du tramway ne se transporte devant les tribunaux, elle coûte déjà cher aux citoyens, a déploré lundi le maire Marchand, et son administration entend se défendre.

• À lire aussi: Marchand exclut Véronique Dallaire du comité exécutif: Claude Villeneuve dénonce un «boys club»

« Le compteur tourne. Ça a fait travailler du monde en fin de semaine », a lancé le maire de Québec, Bruno Marchand, lundi, à la veille de l’expiration de l’ultimatum donné à la Ville par le groupe antitramway Québec mérite mieux et son avocat, Guy Bertrand.

Bruno Marchand
Bruno Marchand Photo Stevens LeBlanc

Les avocats de la Ville se préparent en effet à toute éventualité, y compris celle que le tribunal accueille une éventuelle demande d’injonction.

« En prévoyant le pire, nécessairement, il y a des coûts associés à ça, pour tous les citoyens », a-t-il regretté. « Cet argent-là et ces efforts-là pourraient être mis ailleurs. »

Le groupe Québec mérite mieux a mis en demeure la Ville de cesser les travaux du tramway, le temps de tenir un référendum et de mener d’autres études.

Le délai de sept jours échoit mardi. La Ville a répondu qu’elle ne plierait pas. 

« Nous sommes d’avis que l’ensemble des interventions de la Ville de Québec a été mené en toute conformité avec les lois en vigueur. [...] Toute procédure judiciaire visant à contrecarrer, à ralentir ou à causer préjudice à ce projet mené au bénéfice de la population sera vigoureusement contestée », ont répondu par écrit les avocats de la Ville.

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« Il faut continuer les donations »

Le porte-parole de Québec mérite mieux, Donald Charette, n’a pas voulu dévoiler les intentions du groupe pour la suite. Les opposants consultent leurs avocats. « On va regarder toutes les options. »

Ils n’ont pas non plus révélé les montants des dons amassés jusqu’à maintenant.

« La campagne va assez bien, mais c’est clair que les besoins sont grands. [...] Ça en prend plus, il faut continuer les donations. »

M. Charette indique que le don moyen est de 64 $. Il assure que la très grande majorité des dons proviennent de la région de Québec, mais n’a pas l’intention de dévoiler la provenance de chacun d’entre eux.

Leur mot à dire

La semaine dernière, le maire Marchand estimait « problématique » que des gens de l’extérieur financent la contestation d’un projet à Québec.

« Les citoyens de l’ensemble du Québec financent le tramway. Ils ont leur mot à dire aussi », rétorque M. Charette.

Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, s’est lui aussi désolé que la contestation judiciaire « risque de coûter de l’argent aux citoyens ».

Il a lancé une pique à Jean-François Gosselin, qui est selon lui le principal opposant du projet de tramway. « Je ne l’ai pas entendu » dénoncer les coûts d’une contestation judiciaire, critique-t-il.

Chose rare, M. Gosselin et Québec 21 ont par ailleurs voté lundi en faveur d’une résolution sur le tramway, qui prévoit qu’une citoyenne offre « gratuitement » à la Municipalité de pouvoir utiliser une servitude.

« On ne peut pas s’opposer quand une citoyenne décide de donner quelque chose à la Ville de Québec », s’est-il justifié.

— Avec la collaboration de Taïeb Moalla

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