La connexion est rétablie


Yvon Pedneault
Dominique Ducharme et Jeff Petry en avaient parlé longuement.
« On est déconnecté. » Oups.
Si le Canadien, avant son duel, était une équipe déconnectée, à qui la faute? Aux joueurs assurément mais également les entraineurs ont toujours leur part de responsabilité.
Si les joueurs sont déconnectés, est-ce à dire que les joueurs ont de la difficulté à assimilé les stratégies de l’entraineur?
Pourtant, le printemps dernier, on parlait plutôt d’un groupe de joueurs qui connaissait son rôle et que tout le monde mettait l’épaule à la roue.
Donc, se pourrait-il que si on avait coupé « le courant », il y a un facteur qu’on ne peut négliger. La volonté de réussir, de compétitionner, de jouer avec intensité.
Je ne sais pas si on a rétabli la connection, jeudi soir à San Jose, mais le Canadien a finalement récolté deux points. Les premiers indices indiquaient qu’il y avait une volonté de fournir une performance à la hauteur des attentes.
Revoyons les faits marquants du début de la rencontre.
Le premier but : Mike Hoffman... et non l’équipe adverse. Ce premier but a été inscrit à la suite d’un effort soutenu obligeant les défenseurs des Sharks à travailler sur les talons.
Jake Allen : contrairement à la première période à Seattle, ses actions ont sans doute inspiré ses coéquipiers.
L’exécution : ce n’était pas parfait mais plus convaincant. Il y avait un engagement, le Canadien a compétitionné à un niveau intéressant, embêtant très souvent les Sharks incapables d’établir un solide échec-avant. Et ce qu’on a rarement vu cette saison, le Tricolore était nettement plus fringant dans sa relance de l’attaque et, du même coup, il a semé un peu de confusion chez le gardien Adin Hill.
Par conséquent, c’était de bon augure pour le reste du match.
Il ne fait aucun doute que Jake Allen s’est chargé de maintenir le tempo. Il a été intraitable du début à la fin multipliant les arrêts spectaculaires et c’est la raison pour laquelle le Canadien a pu quitter San Jose avec deux points. Le gardien du Tricilore a repoussé les attaques des Sharks dans les moments où les Sharks profitaient d’une supériorité numérique et, en troisième période, alors que les Sharks tentaient une remontrée, il s’est dressé comme un mur.
Sur le plan individuel, ce fut une bonne soirée pour Nick Suzuki, impliqué dans bien des situations, nettement plus intense dans les coins de la patinoire. Le trio de Cedric Paquette, Artturi Lehkonen et Joel Armia a bien rempli son rôle. J’ai bien aimé le travail du duo Lehkonen/Paquette lorsqu’on lui a demandé d’écouler le temps pendant une pénalité à la formation.
Jonathan Drouin a fourni un effort constant. Christian Dvorak également.
Josh Anderson appuie bien le travail de ses deux compagnons de jeu.
Brendan Gallagher a finalement marqué.
Tyler Toffoli devra élever son jeu d’un cran.
Et Cole Caufield, la patience est de mise et on doit continuer à lui faire confiance.
A la ligne bleue, il a commis quelques bévues mais Alexander Romanov, auteur du deuxième but de sa formation, a joué avec plus d’assurance.
La différence dans le match : Jake Allen.
Également, le travail appliqué sur les unités spéciales.
Tout un contraste avec les événements survenus à Seattle.
Certes, Dominique Ducharme a apprécié l’effort de sa formation mais il a sans doute pris des notes sur le trop grand nombre d’opportunités présentées aux Sharks en troisième période.
Tout de même, un match intéressant.
Il est à espérer que la connection tiendra...