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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

La cause de Michèle Piuze portée en appel par le CMQ

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Photo portrait de Nicolas Saillant

Nicolas Saillant

2022-07-06T13:47:44Z
2022-07-07T01:36:17Z
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Un mois après avoir été blanchie des accusations de pratique illégale de la médecine, la propriétaire de la clinique esthétique MP Medic, Michèle Piuze, a vu sa cause être portée en appel par le Collège des médecins du Québec.

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« L’exercice illégal de la médecine comporte des dangers réels », a écrit le Collège des médecins du Québec (CMQ) dans un gazouillis pour annoncer du même coup qu’il portait le verdict d’acquittement en appel. Dans sa décision, la juge de la Cour du Québec Sylvie Marcotte avait pourtant donné raison à Mme Piuze sur toute la ligne, parlant notamment d’un « vide juridique » et affirmant que le CMQ avait outrepassé son mandat et les règles qui définissent les soins esthétiques.

La plainte remonte à novembre 2018 alors qu’une cliente s’était présentée à la clinique de Mme Piuze afin de se faire enlever un tatouage de fleur au bras. 

Une première séance avait eu lieu, puis des « complications graves » étaient survenues à la suite du deuxième traitement, ce qui avait mené à une plainte au CMQ. 

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Cinq chefs d’accusation d’exercice illégal de la médecine pour la séance de détatouage, mais également pour avoir exercé une activité réservée au médecin avaient été déposés contre Mme Piuze.  

Acquittement

La juge Marcotte avait donné raison aux arguments de Mme Piuze en questionnant à plusieurs reprises le CMQ dans sa décision. La juge avait écrit « à quel moment un soin esthétique franchira-t-il la frontière pour atteindre l’exercice de la médecine ? » 

Elle avait estimé « déraisonnable » l’argument selon lequel le législateur aurait inclus le tatouage et le détatouage à titre de soins esthétiques réservés à la médecine. 

Reste qu’au terme du débat entre Mme Piuze et le CMQ, la présidente du tribunal avait aussi constaté un « vide juridique » qui « laisse une pratique sans balise » et qui devrait être comblé par le législateur.  

Michèle Piuze a réagi par écrit à la décision du Collège des médecins du Québec en disant faire confiance au système de justice et estimant que le jugement de première instance est limpide. Elle estime tout de même qu’il y a de « l’acharnement » de la part du CMQ et espère que le milieu des soins esthétiques sera derrière elle. 

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