Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

La CAQ ne doit pas donner des millions à une entreprise étrangère pour le Mont-Sainte-Anne, selon le député Pascal Paradis

Le député péquiste de Jean-Talon a réagi aux révélations du Journal de Québec

Photo d’archives JEAN-FRANÇOIS RACINE
Partager
Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2025-03-31T04:00:00Z
Partager

Le gouvernement de la CAQ doit revoir sa décision concernant le Mont-Sainte-Anne et éviter de donner des millions de dollars à une entreprise étrangère, clame le député péquiste Pascal Paradis.

• À lire aussi: La Sépaq encaissait 75% du produit de la vente de fonds de terrain près du Mont-Sainte-Anne

Le député de Jean-Talon et porte-parole pour la Capitale-Nationale, qui parraine une pétition à l'Assemblée nationale, a réagi ainsi aux révélations du Journal de Québec qu’il juge troublantes.

La Sépaq, qui a confié un nouveau mandat de gestion à RCR pour le secteur est du Mont-Sainte-Anne, encaissait 75% du produit de la vente de fonds de terrain près de la montagne, alors que la balance de 25% retournait à RCR selon les termes de la convention additionnelle signée en 2008.

Cette convention confidentielle, dont Le Journal a obtenu copie, stipule également que la part de la Sépaq variait entre 55% et 60% sur les premiers cinq millions de dollars de ventes totales.

Mettre un frein

« Ce qu’on apprend sur le partage des revenus du lotissement explique peut-être ce qui s’est passé dans les 20 dernières années. Je demande une nouvelle fois au ministre Jonatan Julien de faire preuve de transparence et d’arrêter le processus en cours », a ajouté M. Paradis.

Publicité

Selon lui, Québec s’apprête à donner 50 M$ à une compagnie qui a mal géré la montagne et le secteur Est depuis 20 ans.

« Il n’est pas trop tard pour faire la bonne chose. Les citoyens n’acceptent pas cette entente enfoncée dans la gorge en secret. Les gens en ont assez de ce gouvernement qui préfère toujours les intérêts des grandes compagnies étrangères plutôt que d’écouter les gens de la place qui s’organisent et qui disent qu’ils veulent s’en occuper. On ne laissera pas faire ça », termine M. Paradis.

Photo Stevens LeBlanc
Photo Stevens LeBlanc

Pour sa part, le juge à la retraite Jean-F. Keable se demande pour quelle raison la Sépaq et le gouvernement accordent l’amnistie à RCR.

« La Sépaq manque de logique ou fait preuve de négligence ou encore d’aveuglement volontaire. Ont-ils oublié les griefs des usagers et les engagements contractuels jamais respectés ?  Pourquoi l’État n’utilise-t-il pas les moyens juridiques à sa disposition devant des violations manifestes des ententes contractuelles ? »

Le président du conseil d’administration du Centre plein air Mont-Sainte-Anne (CPAMSA) croit lui aussi que l’entente actuelle est mal ficelée.

Mauvais indicateur

« Le passé est garant du futur. On se dirige dans la mauvaise direction et ça n’a pas de bon sens. Ils vont nous rencontrer mais ça ne rend pas le dossier meilleur. C’est un très mauvais indicateur si tu dois mettre 1000 règles pour contrôler RCR. C’est le gouvernement qui veut signer une entente, pas RCR », affirme Jean-Pierre Dufour.

Difficile de savoir si le partage des ventes édicté à l’époque se poursuivra dans le futur la puisque la Sépaq a demandé l’annulation de cette convention devant le tribunal.

Sans parler de la vente de fonds de terrain, la Sépaq a décidé de faire confiance une fois de plus à RCR en invoquant notamment que « le maintien d'un seul opérateur pour toutes les activités permet une synergie opérationnelle et une cohérence importante ».

Publicité
Publicité