Le PCQ lance sa campagne: «Nous sommes le changement!» lance Éric Duhaime
Gabriel Côté | Agence QMI
Éric Duhaime a pris à partie le gouvernement Legault au lancement de la campagne du Parti conservateur du Québec, dimanche. Il l’accuse d’avoir manqué à sa parole, et même de «préparer en catimini» le retour des masques à l’école.
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À son entrée dans la salle, le chef conservateur a été accueilli par une foule de 1130 personnes qui scandait son nom, et devant laquelle il a prononcé un discours d’une trentaine de minutes.
«Nous sommes à un tournant majeur en politique au Québec, et nous sommes le changement!», a-t-il lancé, avant de rappeler les enjeux sur lesquels il compte faire campagne dans les prochaines semaines.
Il a notamment réitéré sa volonté d’alléger le fardeau fiscal des Québécois, par des baisses d’impôts et la suspension de la taxe sur l’essence, et celle de revoir de fond en comble le système de santé, en «additionnant la contribution du secteur privé.»
Hydrocarbures
M. Duhaime a ensuite accusé François Legault d’avoir renié son engagement d’exploiter les hydrocarbures.
«En Allemagne, ils ont besoin de l’énergie du Québec et du Canada. Ils ont besoin de nos ressources, ce serait gagnant-gagnant (...). C’est ça que le parti conservateur du Québec veut faire (...). Legault l’avait promis, mais il nous a trahis.»
En point de presse après son allocution, le chef conservateur a mentionné qu’il compte financer les baisses d’impôt qu’il promet avec les profits que le gouvernement ferait en explorant et en exploitant les ressources qui se trouvent dans notre sous-sol, mais en spécifiant qu’il dévoilera son cadre financier au cours de la campagne.
La Peltrie
Éric Caire, le député de La Peltrie, la circonscription dans laquelle les conservateurs ont lancé leur campagne, a également été la cible des attaques de M. Duhaime, notamment à propos des projets de tramway et de troisième lien.
Le chef conservateur a notamment rappelé que M. Caire avait mis son siège en jeu en 2018, l’accusant du même coup d’avoir «choisi la limousine plutôt que ses convictions». Il a également fait sienne une ancienne formule du député de La Peltrie.
«Je vais dire comme Éric Caire: ‘’Tramway, no way’’, mais nous, on va respecter notre parole, a-t-il lancé (...). Plutôt que de faire le plus gros gaspillage de fonds publics de l’histoire de la ville, on veut rendre gratuit le transport en commun dans toute la ville.»
Rappelons qu’il s’agirait d’un projet pilote afin d’évaluer la demande en matière de transport collectif à Québec.
Masque
Il a par la suite accusé François Legault d’être un «comptable de vote», et de ne pas considérer «les enfants du Québec» sous prétexte que ceux-ci ne se rendront pas aux urnes le 3 octobre prochain. «Il n’a jamais été un chef d’État, ça a toujours été un vulgaire chef de la CAQ ultrapartisan», a dit l’ancien animateur de radio.
Évoquant une photo montrant des masques livrés à la commission scolaire de la capitale, publiée par l’animateur de Radio X, Dominic Maurais, sur les réseaux sociaux, le chef conservateur a prétendu que le gouvernement préparerait «en catimini» le retour du port du masque dans les écoles.
Juste avant de conclure son discours, M. Duhaime a dit à ses militants qu’il ne reste que «quarante-trois dodos» avant le jour du vote, après avoir maintes fois accusé le gouvernement Legault d’infantiliser les citoyens. «Après ça, on dit bye bye, Legault», a-t-il conclu.